À l’occasion de la semaine internationale de lutte contre le harcèlement de rue, la ville de Nice a réaffirmé son engagement en faveur de la sécurité dans l’espace public, notamment à travers le dispositif « Demandez Angela ».
« Où est Angela ? » : derrière cette simple question se cache un puissant mécanisme de protection. En cas de harcèlement ou de sentiment d’insécurité dans l’espace public, toute personne peut se rendre dans l’un des commerces partenaires, identifiables par un logo bien visible, et demander de l’aide discrètement. Que ce soit de jour comme de nuit, et sans distinction d’âge, de genre ou de condition, les victimes y trouvent un refuge bienveillant.
Le dispositif s’appuie sur un réseau croissant d’adhérents, fédérés autour d’une même volonté : offrir une réponse concrète à la peur trop souvent banalisée dans la rue. Depuis son lancement, « Demandez Angela » a démontré sa pertinence et son efficacité, et sa répartition couvre désormais l’ensemble de la ville.
Un engagement fort des acteurs locaux
Cette journée a également été marquée par un atelier participatif animé par l’association AlterEgaux, en collaboration avec Lignes d’Azur, intitulé « Réagir peut tout changer ! ». L’objectif : apprendre aux citoyens à réagir en cas d’agression ou de harcèlement. L’élue Maty Djouf (déléguée aux droits des femmes), Franck Martin (adjoint au commerce), et Gaël Nofri ont pris part à l’exercice, illustrant l’implication des institutions.
Selon Anne-Gaël Bauchet, directrice de l’association AlterEgaux, « 88% des témoins de violence ne réagissent pas .» L’enjeu est donc d’outiller les témoins pour qu’ils deviennent des acteurs de la sécurité publique. Les chiffres sont édifiants : une personne sur deux affirme avoir été victime d’agression, dont 40 % d’agressions à caractère sexuel.

Sécurité dans les transports et engagement politique
Depuis 2021, une augmentation de 6 % des violences sexistes a été constatée, tandis que 80 % des témoins restent passifs. Face à cette réalité, les pouvoirs publics misent à la fois sur le renforcement des dispositifs de sécurité (caméras, boutons d’alerte) et sur des campagnes de sensibilisation comme « Demandez Angela ».
Pour Gaël Nofri, « il est essentiel de garantir une égalité réelle dans l’accès aux transports, que femmes et hommes se sentent en sécurité à toute heure. »
Un mot d’ordre : vous n’êtes pas seuls
Le message est clair : le harcèlement de rue n’est pas une fatalité. « Vous n’êtes pas seuls », martèle Anne-Gaël Bauchet. Le dispositif « Demandez Angela » s’inscrit dans cette volonté de bâtir une ville solidaire, où chacun peut compter sur l’autre en cas de détresse.