Emmanuel Macron a été élu mais maintenant il doit créer les conditions pour gouverner.
C’est dire si pour lui, rien n’est finit, mais tout commence.
Plusieurs question s’accumulent et s’entrelacent.
Comment et avec qui, dans les jours qui viennent, installer la nouvelle offre politique « macronienne » ?
Comment gouverner vite alors que s’ouvre la campagne pour les législatives, véritable troisième tour de cette présidentielle ?
Comment en un mois, détenir une part suffisante de l’Assemblée Nationale, pour éviter d’être un Président émasculé, à peine élu et déjà otage des petits jeux d’autres formations politiques ?
Et tout cela, alors qu’un tiers des électeurs potentiels ont choisi soit de ne pas voter, soit de voter blanc- l’autre résultat historique de dimanche – ?
Alors que les socialistes , tiraillés entre les social-libéraux de Valls, les légitimistes hollandais et les frondistes , chaque groupe ayant sa vision des alliances, joueront leur survie pour ne pas se faire annexer par un mouvement impulsé par la dynamique de la victoire ?
Alors que les Républicains (fillonistes, sarkozystes et autres) rêvent de se refaire une santé en pulvérisant celui qui les a bousculé et battus , en les privant d’un pouvoir dont ils revaient et que, pour un certaine partie parmi eux, ils s’étaient déjà partagé ?
Alors que l’extrême droite, à l’évidence enracinée, n’a pas dit son dernier mot et entend faire peser les plus de 10 millions de voix qui se sont exprimés en sa faveur ?
Alors que les Insoumis de Mélenchon et d’autres mouvements de gauche ne vont laisser aucune période de grâce à celui dont ils ont fait l’incarnation du capitalisme et d’une vision de l’Europe qu’ils honnissent ?
Il faut souhaiter que Emmanuel Macron ait des ressorts pour aborder ce qui l’attend.
En tout cas, il vaudrait mieux pou lui , car c’est du très lourd.
Mais,, il a des atouts non négligeables: il est jeune , plein de confiance en soi-même et optimiste.
Puis , comme écrivait Sénèque dans « ED la Providence », » un chemin escarpé commence ma carrière ».
Voilà, en denier ressort, on peut toujours faire appel à la Providence!
par Garibaldino