Une opération de contrôle des trottinettes électriques s’est déroulée ce mardi matin devant le Palais de la Méditerranée à Nice. La police municipale, accompagnée d’Anthony Borré et de Gaël Nofri, ont constaté que les utilisateurs de ces engins motorisés étaient loin d’être en règle.
Trott’ qui peut ! L’opération de contrôle des trottinettes électriques n’a pas manqué de faire mouche, hier matin, mardi 6 août. À 11h, la piste cyclable de la promenade des Anglais, devant le Palais de la Méditerranée était sévit par la police municipale. Plus aucun conducteur de trottinette électrique ne pouvait passer sans se faire contrôler.
Constat : un code de la route qui tombe dans l’oubli.
Une assurance passée à la trappe
Fait étonnant de cette matinée de contrôle – sur les cinq premières personnes stoppées par la police municipale – quatre utilisateurs se sont fait interpeller pour défaut d’assurance. Un papier pourtant nécessaire en cas d’accident ou de vol. En effet, cette assurance responsabilité civile est obligatoire pour conduire ce véhicule à moteur, même ceux que l’on peut retrouver en libre-service.
Brice, un des policiers sur place, constate : « Les utilisateurs n’avaient aucune connaissance de cette assurance même si elle est inscrite dans la loi. Ils risquent donc une contravention s’élevant à 135 euros tout comme le retrait de leur véhicule qui va partir à la fourrière administrative. Ils pourront cependant le récupérer une fois l’assurance faîte. »
Un grand manque d’intérêt quant à la sécurité de tous, comme le constatent Anthony Borré et Gaël Nofri.
Bilan des points qui doivent changer
Anthony Borré commence avec « l’utilité » que représentent ces opérations de contrôle. Un des seuls moyens aujourd’hui de lutter encore contre ce « fléau« . Il n’hésite pas à rappeler la mort de l’enfant de 5 ans, en 2022, alors violemment percuté, sur la promenade des Anglais, par un quadragénaire en trottinette électrique. Depuis 2022, à minima 140 interpellations ont eu lieu. Et près de 43 personnes ont également perdu la vie en 2023 suite à des accidents. Une hausse par rapport à 2022. Un des points sur lequel appuie le premier adjoint au maire repose sur une possible immatriculation de ces véhicules afin de faire gagner du temps à la police municipale.
Gaël Nofri, adjoint délégué aux transports, rappelle que « de nombreux habitants ne souhaitent plus sortir de chez eux, en particulier les personnes âgées, car elles ont peur. Les parents de jeunes enfants ne sont jamais sereins même sur des zones piétonnes ou des trottoirs. » C’est pour cela que des arrêtés préfectoraux pourraient bientôt voir le jour, selon Anthony Borré, afin d’interdire la circulation aux trottinettes électriques sur les trottoirs, les zones de tramways ou encore les zones piétonnes.
Un code de la route non respecté
Cette matinée aura ainsi vu quatre personnes se faire interpeller pour défaut d’assurance, une autre pour vitesse excessive avec un moteur non adapté à la piste cyclable du bord de mer. La limite est fixée à 20 km/h. Trois personnes se sont fait verbaliser pour conduite avec utilisation du téléphone et enfin trois autres pour le port d’écouteurs, fait bien entendu interdit. Seulement toutes ces personnes pensaient être en règle. « Je ne me doutais pas que de conduire ma trottinette électrique avec des écouteurs étaient interdit. Comme le fait de ne pas avoir d’assurance. Je l’ai acheté hier et aucun vendeur ne m’a parlé d’assurance obligatoire« , s’agace Lydiana, une jeune conductrice verbalisée.
Il faudra donc patienter encore un peu pour le prochain arrêté quant à la conduite des trottinettes électriques. Ce jeudi 8 août, Anthony Borré a annoncé la validation d’un autre arrêté très attendu, celui sur une tenue descente obligatoire dans la ville.