Sonja Alvarez, vingt et un ans, a pris son sac à dos et son courage pour commencer son tour du monde le 10 février.
Le jour du départ rime avec retard et turbulence. Le 11 février, atterrissage en douceur à 15 h 30 heure locale. À la sortie de l’avion, à San José, les français sont partout. Prochaine étape, prendre le bus pour se rendre à l’auberge de jeunesse, Hostel Del Paseo, pour trois nuits. Premier problème technique, il faut payer le bus et sans liquide s’est compliqué. N’oubliez pas de retirer de l’argent avant de sortir de l’aéroport, ou encore mieux, avant de partir. Sur place, les taux de changes sont très élevés.
On dit que le Costa Rica est dangereux la nuit, il vaut mieux éviter de sortir. Retirer de l’argent le soir, seule, ce n’est pas conseillé, il faut mieux tout prévoir en journée, comme s’acheter à manger.
L’auberge de jeunesse est l’endroit parfait pour rencontrer d’autres voyageurs. Comme Alix et Laurène, deux Français venant de Lyon. Autour d’un ping-pong et avant que la fatigue n’emporte les voyageurs, ils font connaissance.
Pendant le petit-déjeuner, je rencontre Benjamin, un Autrichien en voyage pour trois semaines.
Ensuite, je me balade dans la ville sans être vraiment à l’aise. Je m’arrête au musée de l’or pour y apprendre l’évolution de l’argent dans le pays. À la sortie, je croise Benjamin. On décide de continuer la visite ensemble. La rue principale vaut vraiment le détour, couleurs et animation sont au rendez-vous. Le tour de la ville est rapide, à peine une journée. Pour près de 12 euros, je m’achète une carte SIM et retour à l’auberge de jeunesse. Il n’y a plus rien à faire dans cette ville, j’annule les prochaines nuits.
Le 13 février, la météo est capricieuse. Grace a un groupe Facebook, je trouve une autre femme et décide de la rejoindre à Montezuma. Apparemment, le temps est chaud, les paysages sont magnifiques et on trouve des activités à faire. Après un bus, un ferry et encore un bus, j’arrive à destination. Sur la route, je rencontre un couple qui m’accompagne à l’auberge en voiture.
J’arrive vers 15:30 à l’auberge, Lue en El Cielo, où je pose mes affaires et retrouve Camille pour aller à la plage. Cette auberge eco friendly est géniale ! Le petit-déjeuner est inclus et copieux, le personnel est de bon conseil et le cadre est magique.
Le lendemain, je suis debout à 5 h 30 pour essayer d’apercevoir les singes, mais personnes à l’horizon. Le départ est à 8 heures avec la navette pour le parc national de Cabo Blanco. Il est ouvert de 8 h à 16 h du mercredi au dimanche et coûte 14 $. C’est une randonnée de 10 kilomètres aller-retour.
À 14 h, nous décidons d’entamer le retour. Il faut savoir que l’on ne peut rien acheter dans le parc. Je suis bien contente d’avoir pris mes 3,5 L d’eau. De retour, une douche s’impose, j’ai dû perdre 18 L d’eau sous le soleil. Une fois douchée(j’ai dû perdre 18 L d’eau avec la randonnée.) et reposée, nous partons boire un verre dans un restaurant.
Le 15 février, un départ prévu à 9 h pour les cascades de Montezuma. Ces cascades se situent à vingt minutes de marche du centre-ville. Une fois sur place, il faut traverser des rochers glissant et des pentes abruptes. On arrive alors à une première cascade, mais une foule de touristes nous ont devancé.
J’ai le vertige, mais on décide d’escalader. Je veux surmonter mes peurs. Ce fut trente minutes bien éprouvante. Des rochers glissant, une corde dans le vide, du rappel et enfin une forêt à traverser. Puis nous nous sommes baigné et j’ai même sauté de la cascade qui devait être à 3 m de hauteur (un exploit pour moi).
En rentrant, on change d’auberge. À Downtown Montezuma, tout est sale, les gens sont entassés, le personnel n’est pas aimable. Heureusement que ce n’est que pour une nuit.
Dernier jour de la semaine, le réveil pique, départ du bus à 6 heures pour Parqueras. Après deux heures de route, je descends du ferry et je me rends compte que j’ai oublié mon sweat à l’auberge.
Pendant ces deux heures, j’ai de le temps de réfléchir. Je repense à un couple que j’ai croisé sur le ferry. Ils ont tout lâché pour faire le tour du monde. C’est incroyable. Être étudiant et partir, c’est une chose, mais être adulte avec un des responsabilités et tout lâcher, c’est vraiment courageux. Et je me rend compte que ce n’est pas si courageux ce que je fais. C’est une question de mérite, du travail, des concessions, faire une croix sur son confort. Je réalise aussi qu’en voyageant seul, on n’est jamais seul. On rencontre toujours du monde et ce n’est pas un mythe. Ça commence avec des “tu viens d’où”, “comment ça fonctionne” et on se fait de nouveau compagnon de voyage, partout.