En avril dernier, les autorités sanitaires ont alerté sur la consommation de certaines saucisses. Celles-ci ont entraîné une dizaine de cas d’hépatite E dans la région PACA. Nice Premium revient plus en détail sur cette maladie.
L’hépatite E est une infection causée par un virus que l’on rencontrait dans les pays en voie de développement. Auparavant, les cas rencontrés en France étaient importés par des touristes. Mais depuis quelques temps, l’épidémiologie a évolué. Les cas non importés, c’est-à-dire touchant des personnes n’ayant pas voyagé ont sensiblement augmenté.
La contamination se fait par voie féco-orale autrement dit par l’ingestion de nourriture souillée ou d’eau non épurée. On ne sait pas encore tout sur les voies de transmission. La littérature évoque la possibilité d’une transmission transfusionnelle (par le sang) mais pas sexuelle. Le réservoir de la maladie est animal : le virus est principalement hébergé par le gibier, le porc, le sanglier…Une viande mal cuite représente donc un danger d’autant plus que le virus résiste à la congélation et la salaison.
Pas de signes cliniques particuliers
Les symptômes de l’hépatite E sont similaires à ceux de l’hépatite A. A savoir : une fatigue extrême, un syndrome grippal, de la fièvre, des nausées, une anorexie, une hypertrophie du foie et au final une jaunisse. Il n’y a pas de signes cliniques particulier à cette hépatite aussi le diagnostic se fait par une analyse sanguine. On y recherche les anticorps spécifiques et le virus.
Le traitement
Il n’existe ni vaccin ni traitement spécifique. Les antibiotiques sont inutiles puisqu’il s’agit d’une maladie virale. Le repos est donc la seule voie de guérison. On doit éviter l’alcool et la prise de médicaments qui atteignent le foie. Le médecin doit surveiller le patient car la maladie peut évoluer vers une hépatite fulminante qui détruit le foie surtout si celui-ci présente une maladie hépatique (foie alcoolique) ou chronique. L’état général est alors fortement altéré, le malade devient jaune, le virus atteint les autres organes. Les cas extrêmes entraînent un coma et la mort. La seule alternative est alors la greffe hépatique (du foie).
Conduite à tenir
Les précautions à prendre pour éviter la maladie sont celles à adopter contre toute contamination féco-orale : utiliser une eau propre (se méfier des glaçons en voyage) et se laver les mains avant de les amener à la bouche. Il faut aussi bien cuire sa viande.
Les médecins doivent rester vigilants car le diagnostic ne s’impose pas de lui-même : devant un syndrome grippal, il faut penser à rechercher le virus dans le sang. Et surtout, il faut faire attention aux personnes fragilisées par une autre maladie.