Ange Ferracci est président de l’OGC Nice Handball depuis presque un mois. Le club a connu un début d’intersaison agité, avant d’assister au maintien final de l’équipe fanion en LFH (Ligue féminine de handball). Aujourd’hui à la tête d’une formation seine, Ange Ferracci veut toutefois garder la tête froide.
Cela fait trois semaines que vous êtes le président de l’OGC Nice Handball. Quel est votre projet pour le club ?
Ange Ferracci : « Évidemment, nous allons poursuivre le développement de la structure sportive du club, par la formation et la pré-formation. L’équipe première aura un soutien particulier. Nous attacherons une grande importance aux infrastructures et équipements, indispensables à ce développement. »
La Commission de contrôle a entériné le 23 juin dernier l’accession de l’équipe phare en LFH. Avez-vous eu peur qu’une autre décision puisse être prise ?
A. F. : « Nous avons répondu à chacune de leurs interrogations sur les aspects sportif, administratif ou financier. Ils en ont pris acte. Lorsqu’il y a une décision qui passe par un jury, notamment sur le plan économique, cela peut en angoisser certains. Mais nous étions très sereins sur ce point. »
Quels sont les objectifs de l’OGC Nice Handball cette saison, alors que les filles ont acquis leur place en LFH ?
A. F. : « Tout d’abord, nous savons que nous aurons beaucoup à prouver. Nous serons guidés par la raison. Il s’agit d’une Première division professionnelle. Notre club n’a aucun passé à ce niveau. […] Nous serons à la fois attentifs, au sens studieux du terme et observateurs avec la prudence qui sied, mais sans jamais manquer d’ambition. (Il conclut par une parfaite imitation de Guy Roux.) Je dirai donc qu’on joue le maintien, mais je ne me désolerais pas de taquiner le haut du tableau. »
Quel recrutement d’importance avez-vous effectué ?
A. F : « Nous acceuillons un entraîneur de renom, en la personne de Sébastien Gardillou [ndlr : ex-assistant vidéo d’Olivier Krumbholz, sélectionneur des Bleues]. Il connaît à la perfection le haut niveau, la Première division et, tout particulièrement la LFH. »
Que manque-t-il à votre club pour arriver à la cheville médiatique du club éponyme de football, qui vous vole la vedette ?
A. F : « C’est du sport. Ca passe par les résultats, la constance… »
Comment expliquez-vous la sous-médiatisation du hand alors que les équipes nationales enchaînent les performances ?
A. F : (vexé, il durcit quelque peu le ton.) « Ne serait-ce pas à vous d’accompagner les dirigeants que nous sommes ? Comme vous le dites, les résultats et le niveau des performances méritent une certaine curiosité. Le handball mériterait de gagner en audience et de renvoyer auprès du grand public une bonne image. Le hand, c’est une discipline magnifique. »
