Devant tout au long du match, les Sharks passent complètement à côté du dernier quart-temps et s’inclinent 75-71 après prolongation sur le parquet de Paris-Levallois. Une réaction est attendue dès mardi soir avec la réception de l’ASVEL.
Il y a longtemps qu’on n’avait pas vu Julien Espinosa, coach des Sharks Antibes, aussi énervé. Après le buzzer, une vive explication s’est déroulée au centre du terrain avec les arbitres du match. La cause ? Une faute peu évidente de Bernard King à 2 secondes de la fin qui a donné 3 lancers aux locaux pour égaliser et décrocher la prolongation. Passons, Antibes a perdu un match qu’il avait en main une bonne partie du match. Samedi, dans la mythique salle de Marcel Cerdan, c’est Moustapha Fall et ses coéquipiers qui perdent le match et non le Paris Levallois qui ne le gagne.
Une première mi-temps gérée
Malgré les 6 premiers tirs ratés, Antibes n’est pas largué à la marque. Moustapha Fall et ses 2m18 gênent considérablement les parisiens. A deux reprises, il met le panier et obtient la faute (5-5, 5e). Tim Blue étant bien ciblé, les options offensives sont dirigées vers la tour de contrôle, Fall, auteur de 5 points et 3 rebonds à la fin du 1e QT. Will Solomon, lui, inscrit son seul panier du match en toute fin de QT mais au buzzer, le PL vire en tête (14-12). Antibes a déjà perdu 6 ballons et son ratio aux tirs n’est que de 5/13.
Bien plus incisifs dans le 2e QT, les Antibois prennent le large grâce à Akil Mitchell, Tim Blue et Boris Dallo en réussite à 4/4 aux tirs (20-14, 12e). Mais le basket étant un sport de série, le Paris-Levallois inscrit un 7-0 et reprend les devants ce qui pousse Espinosa à prendre un temps-mort qui s’avèrera bénéfique. En effet, Antibes réalise un 10-0 pour mener 30-21 sous l’impulsion de Paul Carter et King adroits à longue distance. Et quand ça ne va pas à l’extérieur, Fall fait le ménage dans la raquette. A la pause, les Sharks mènent 32-27 avec un Moustapha Fall proche du double-double (9 points et 9 rebonds).
Après la 37e…le trou noir
Comme souvent, au retour des vestiaires, la machine a du mal à se remettre en route et Antibes encaisse un 4-0. Il faut toute la dextérité de Blue et la folie de Frédéric Bourdillon pour remettre les Azuréens sur les bons rails (42-36, 26e). Devant sa famille, le jeune meneur des Sharks a la main chaude et donne sept points d’avance à son équipe (47-40, 27e). En défense, Carter et Mitchell font le boulot et Antibes possède un petit matelas intéressant à l’entame des dix dernières minutes (52-44).
Le public joue son rôle de 6e homme et le PL sent une certaine fragilité côté Sharks. Les hommes de Julien Espinosa n’inscrivent aucun point durant plus de 2 minutes, Anthony Roberson en profite et les parisiens égalisent (52-52, 32e). Solomon, pas dans son assiette (il termine avec 3 points à 1/12), c’est Bourdillon qui en profite pour briller. Coup sur coup, il inscrit deux paniers compliqués à longue distance et donne 6 points d’avance à Antibes (62-56, 35e). A deux minutes de la fin, les Sharks mènent encore (67-64) mais une perte de balle sous le panier remet le PL dans le match (67-66). L’action polémique arrive à 2 secondes du buzzer. King fait faute sur Jones qui tire à 3 points. Le petit meneur ne tremble pas et emmène Paris-Levallois en prolongation.
Cinq minutes supplémentaires qui vont tourner à l’avantage des locaux. Poirier donne deux points d’avance aux siens alors qu’Antibes reste fanny durant près de deux minutes. Carter égalise à 71-71 mais les Azuréens vont faire preuve de maladresse au tir. Les balles perdues auront raison des visiteurs qui repartent frustrés.
Réaction de Julien Espinosa, entraîneur des Sharks Antibes :
« Je préfère ne pas parler de l’arbitrage… Quand j’ai expliqué qu’il n’y avait pas fauté (sur l’action qui amène les 3 lancers-franc pour égaliser), je suis passé pour une personne agressive. Ce que je peux dire, c’est qu’on fait tout pour ne pas faire faute, on lève les bras bien haut comme c’est demandé. Paris a défendu avec énergie en deuxième mi-temps. Ils ont réussi à enrayer notre machine. Il faut être bon sur 40 minutes, on l’a été sur 39’40. C’est de notre faute, on perd 20 ballons, on fait des mauvais choix, on sort des systèmes et de la structure. »