Derrière la réussite d’une équipe se cache bien souvent un grand entraîneur. Et si le Cavigal Nice Basket est aujourd’hui troisième au classement de la Ligue Féminine de Basket, elle le doit en partie à Rachid Meziane.
Coach depuis près de 3 ans maintenant des Niss’Angels, Rachid Méziane et ses joueuses sont la sensation du championnat cette saison. Tout juste promue cette année en première division les azuréennes sont actuellement troisième du championnat. À porter de tir des cadors que sont Bourges et Montpellier.
Pour Rachid Méziane « le club est à sa place ». Interview
Nice Premium : Vous réalisez une superbe saison. Personne ne vous attendait à un tel niveau. Et à mi-parcours vous êtes au coude à coude avec des équipes comme Bourges et Montpellier, vous êtes une équipe prétendante au titre national…
Rachid Meziane : On est encore loin de tout ça ! (rires). Pour être champion de France il faut déjà avoir un vécu, une histoire. Et puis ce n’est pas notre objectif. Au vu des bons résultats on souhaite tout de même rester dans le haut du tableau et accrocher un ticket pour une compétition européenne la saison prochaine. Pour une première année ce sera déjà très très bien ! Il faut savoir être lucide et je pense que le club est à sa place.
Nice Premium : Vous restez pour le moment sur 2 défaites d’affilées. Une en coupe de France mardi contre Montpellier, le tenant du titre. Mais la défaite la plus inquiétante reste celle de samedi dernier en championnat contre Arras la lanterne rouge. Comment vous l’expliquez ?
R.M : Dans une saison une équipe à ses temps forts et ses temps faibles. En ce moment on traverse une période assez difficile. L’équipe d’Arras nous a laissés prendre des tirs extérieurs, mais malheureusement nous n’avons pas eu de réussite. Et puis on a douté et perdu notre jeu. Arras a su en profité et elles ont réalisé un jolie hold-up. C’est un accident de parcours, il vaut mieux que ça arrive maintenant que sur des matchs couperets en fin de saison. On savait de toute façon que le deuxième partie allait être compliquée surtout après notre excellent début de championnat.
Mais la défaite en coupe de France contre Montpellier relève plus de l’anecdote. Même si j’ai bien aimé l’état d’esprit des filles et leurs réactions sur quelques séquences. Elles ont su montrer de l’orgueils suite à la défaite contre Arras. Et c’est ce que j’attends d’elles samedi soir contre Montpellier.
Nice Premium : Sur ces deux défaites on peut noter une baisse de régime de vos joueuses vedettes. Notamment Courtney Hurt et Romy Bar. Leurs contre-performances ont été fatales à l’équipe, et personnes d’autres dans le collectif n’a su prendre le jeu à son compte. Est-ce inquiétant ?
R.M : Ouais mais après on ne peut pas demander du jour au lendemain à certaines joueuses de prendre des responsabilités et d’endosser un costume trop grand pour elle. Il faut que chacun progresse à son rythme. Mais comme je l’ai dit tout le monde connaît des temps faible dans une saison, en particulier les joueuses. On a des jeunes joueuses qui manquent encore d’expérience. Il faut juste leur donner le temps d’en acquérir. Et c’est justement ce que l’on fait pour que dans le futur elles soient plus efficaces et rendent plus de services à l’équipe.
Nice Premium : Vous êtes aussi membre du staff de l’équipe de France féminine de basket depuis 2014. On connaît à présent les adversaires des bleues pour le tournoi de qualification olympique qui aura lieu en France du 13 au 19 juin. Quelles chances pour les bleues ?
R.M : Déjà nous avons l’avantage de le jouer à domicile et on comptera sur tout le soutien du public. Sur les 12 équipes engagés 5 auront droit à un ticket pour Rio. Il faudra juste que l’on réussisse à passer les quarts de finales et nous serons à l’abri. Et je pense qu’on a tout ce qu’il faut pour se qualifier même si il faudra battre de grosses équipes comme la Turquie ou l’Espagne. Mais on a notre carte à jouer.
par Désiré Teivao