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22 novembre 2024

Brian Joubert et son entraîneur niçois Jean-Christophe Simond champions d’Europe

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Qui n’a jamais entendu parler de Brian Joubert ? A priori, personne. A 22 ans, il a tout gagné. Ou presque. Champion d’Europe 2004, double Vice-champion du Monde et plusieurs fois champion de France, il ne lui manque que les deux titres suprêmes, les championnats du monde auquel il participera en mars prochain à Tokyo et les Jeux Olympiques. En revanche, peu de gens connaissent celui qui est son entraineur depuis peu, Jean Christophe Simond. Dans le cadre du dossier sur les sportifs azuréens qui vont marquer l’année 2007, le niçois a accepté de revenir sur sa carrière et la saison à venir de son prodige et protégé.


joubert.jpg Nice-Premium : Revenons sur votre carrière si vous le voulez bien. Vous avez gagné huit championnats de France consécutifs en neuf ans ( une année, il n’ y a pas participé ). De quoi vous rappelez-vous de cette période là ?

Jean-Christophe Simond : De beaucoup de choses. J’étais très content de vivre ça car ça m’a permis de connaitre plein de gens intéressants et de voyager aussi à travers le monde. Mais c’est vrai que mon plus beau souvenir a été quand même les championnats d’europe à Lyon en 1982 bien qu’il n’y ait pas eu le titre à la clé. J’ai eu la chance de vivre des moments fantastiques, j’ai fais trois fois les Jeux. Je ne regrette rien.

N-P : Trois fois les Jeux où vous faites 15ème, 7ème et 6ème. C’est une belle expérience cette compétition ?

J-C. S. : Oui car c’est l’occasion de cotoyer d’autres sportifs avec qui on ne vit pas habituellement, les skieurs, les fondeurs, les sauteurs à ski. C’est grandiose. Les Jeux, c’est une fois tous les quatre ans, pas comme un championnat d’europe ou les championnats du monde.

N-P : Aujourd’hui, le patinage français est dominé par un homme, Brian Joubert. Vous êtes son entraineur depuis septembre. Comment en êtes-vous arrivé à cette situation ?

J-C. S. : C’est un peu le hasard. Déjà, j’étais libre après avoir été gentiment remercié par les dirigeants du club niçois, disponible pour travailler. Donc Brian, avec qui j’avais eu l’occasion de travailler lors de stages d’été ou de regroupements en équipe de France lorsque j’étais entraineur national adjoint, et moi sommes tombés rapidement d’accord pour une collaboration.

N-P : Brian est invaincu en ce début de saison . Il a tout gagné.

1169663924.jpg J-C. S. : Oui, il a gagné avec la manière aussi. Il a réussi des performances extraordinaires notamment à la coupe de Russie où il a passé trois quadruples sauts dans un programme. C’est inédit au niveau européen et réussi deux fois dans l’histoire du patinage mais c’était surtout à une autre époque où les pirouettes avaient moins de valeur.

N-P : Lors du trophée Bompard, vous avez critiqué le système de notation.

J-C. S. : Non, je ne l’ai pas critiqué. Je regrettais juste le changement de note pour une même difficulté du programme court. En disséquant le passage de Brian au magnétoscope, les deux premiers éléments pouvaient être rétrogradés donc je ne dis rien. Par contre, pour le troisième, je n’ai pas de réponse.

N-P : La finale du Grand Prix qui s’est déroulé à Saint-Pétersbourg a également vu la victoire de Brian. Expliquez-nous comment les patineurs se qualifient pour cette finale.

J-C. S. : Il y a six Grands Prix dans la saison ( Coupe de Russie, NHK, Trophée Bompard, Skate Canada, Trophée de Chine et le Skate America NDLR ). Le gagnant engrange 15 points, le deuxième, 12, le troisième, 10. Chaque patineur doit faire au moins deux Grands Prix et on prend les deux meilleurs résultats pour chacun. Les six premiers se qualifient pour la finale, logiquement les six meilleurs mondiaux du début de saison. Il manque juste Stéphane Lambiel qui n’a participé qu’au Skate America.

N-P : Les deux grands championnats arrivent. L’objectif est le doublé ?

J-C. S. : Evidemment. Ca arrive très vite donc ça va être très dur à gérer pour les championnats d’europe car la préparation va être très courte. La reprise a eu lieu le 5 janvier après une pause nécessaire.

N-P : 2010, c’est les Jeux de Vancouver. Y pensez-vous pour les vivre avec lui ?

J-C. S. : C’est loin mais on y pense. La base de notre accord est d’aller jusque là. C’est dans 3 saisons, on sera dans la préparation à cette période l’année pour la compétition. Toutefois, ce qui est pris aujourd’hui n’est plus à prendre donc j’espère qu’il va gagner un maximum de trophées d’ici là.

N-P : Brian a été champion d’europe mais jamais champion du monde. L’objectif, c’est surtout Tokyo ?

J-C. S. : Non car aux championnats d’europe, il aura face à lui le tenant du titre et meilleur patineur au monde, Stéphane Lambiel ( le Suisse s’est blessé avant la compétion et a du renoncer. Joint à la suite de cette annonce Jean-Christophe Simond nous explique que Brian est très déçu mais que désormais il devra se battre contre lui même NDLR ). Aux championnats du monde, il y aura aussi les japonais. D’autres objectifs ? Aucun.

N-P : Lors de la finale de St Pétersbourg, Brian a battu son record personnel sur le programme court. Ca représente quoi, un petit aboutissement ?

J-C. S. : C’est plus que ça. Il bat son record alors que c’est le programme court où il commet la plus grosse erreur de la saison en posant une main à la réception d’un quadruple. Tout le reste, en revanche, était mieux. C’est très encourageant.

N-P : En France, il y a Alban Préaubert. Que pensez-vous de lui ?

J-C. S. : Il est très performant même s’il est un peu en dessous de Brian. On peut toutefois espérer qu’il soit sur le podium. Je suis sur qu’il représentera plus qu’honorablement les couleurs de la France. Il n’y a pas photo entre les deux pour l’instant mais vu la quantité de travail, l’avenir nous promet de belles choses.

Quelques jours avant le début de la compétion, Brian Joubert se sentait prêt pour le titre. Il est deuxième après le programme court. Le poitevin termine finalement premier en profitant de petites erreurs de celui qui le précédait. Gageons que Brian Joubert va continuer sa route et, on l’espère pour le duo, remporter le titre mondial.

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