Malgré l’absence totale de suspense et de compétition, Thomas Bach a respecté les formes.
Le président du CIO a sorti de l’enveloppe un carton blanc marqué des mots Brisbane 2032. Puis il a annoncé : “Le Comité international olympique a l’honneur d’annoncer que les Jeux de la 35ème olympiade sont attribués à Brisbane, en Australie.”
Thomas Bach s’en frotte les mains, même s’il devra rendre en 2025 les clefs de son bureau présidentiel.
La session du CIO n’a pas fait les choses à moitié. La capitale du Queensland a obtenu 72 voix sur les 80 suffrages possibles. Seuls cinq membres présents ont exprimé leur refus d’un choix décidé à leur place, plusieurs mois plus tôt, par la commission exécutive. Trois autres se sont abstenus.
Avec cette décision, le CIO s’assure plus d’une décennie de présumée sécurité, avec Paris 2024, Los Angeles 2028 et Brisbane 2032. L’Australie, de son côté, s’offre l’événement olympique pour la troisième fois de son histoire, après Melbourne en 1956 et Sydney en 2000.
Dans le détail, le projet en question ne propose aucune révolution. Mais il respecte à la lettre les nouvelles directives du CIO : des sites existants, un budget au cordeau (4,5 milliards de dollars), un consensus politique de tous les étages de la pyramide (ville, état et gouvernement fédéral).
Le dossier de candidature du Queensland prévoyait un dispositif organisé autour de trois pôles majeurs : la ville de Brisbane, la Gold Coast à 65 km au sud-est, et la Sunshine Coast à 85 km au nord. Le financement des Jeux sera privé. Les installations seront, pour l’essentiel, héritées des Jeux du Commonwealth 2018 organisés sur la Gold Coast.
Les Jeux de Brisbane s’ouvriront le 23 juillet 2032, pendant l’hiver dans l’hémisphère sud. Mais l’hiver, dans le Queensland, affiche le plus souvent un climat et des températures très semblables à l’été dans une grande partie du monde.