La nouvelle est tombée dans la matinée d’hier au TGI de Nice, le Rugby Nice Côte d’Azur est officiellement « liquidé ». Toutes les craintes étaient donc fondées et c’est un bis repetita dont l’ovale azuréen comme national se serait bien passé qui a vu son épilogue dans les couloirs du palais de justice de Nice. Et maintenant ?
Tout de suite, la ville de Nice a fait connaitre sa position via son Député Maire, Christian Estrosi : « Je prends acte de la décision de justice concernant la liquidation du Rugby Nice Côte d’Azur. C’est évidemment un moment difficile pour le rugby niçois et pour le sport azuréen, mais il nous faut désormais envisager l’avenir. Des projets de relance se sont déjà fait connaitre. Très attentive à ces initiatives, la Ville de Nice est prête à accompagner, en relation avec les instances fédérales, le projet qui offrira les meilleures garanties : sur la formation de nos jeunes, en matière de gestion, mais aussi des sur la capacité des nouveaux dirigeants à mobiliser des partenaires privés sur la durée. L’école de rugby de Nice est pleinement reconnue au plan national et mérite qu’une nouvelle association permette à ce potentiel de s’épanouir. C’est le vœu que je forme et avec moi tous les amoureux de ce sport qui a tellement apporté au rayonnement de notre ville. »
Des projets de relance ? A ce jour, un seul est officiellement connu avec l’association Ménir porté par des anciens dirigeants et éducateurs de l’ancienne association (celle précédente à l’actuelle et écartée par l’arrivée du Président Deffins) sous l’égide d’Yvan Merlino, président du Ménir et fondateur du rugby loisirs avec les Ciappacans qui a répondu à chaud aux questions de Nice Premium :
Yvan Merlino, la liquidation du RNCA a été prononcée. Qu’est-ce que cela change à présent pour le Ménir ?
Absolument rien, il ne s’agissait que d’un sursis. Il n’y avait pratiquement pas de suspense. Toutefois sans ce report le Menir aurait bénéficié d’une marge de manoeuvre plus importante en ce qui concerne le timing.
Avez-vous eu des retours de la part de la Mairie de Nice après votre point presse ?
Oui le lendemain nous avons reçu une lettre du Maire nous disant qu’il transmettait notre demande au service qui s’occupe de l’attribution des terrains. Cette lettre datée du 4 juin, expédiée le 8, est arrivée le 14. Encore un souci de timing !
Quelles sont les solutions possibles à ce jour pour l’ensemble des joueurs et joueuses de rugby à Nice ?
La solution est que la Mairie nous choisisse. Nous avons des arguments et les avons présentés. Aujourd hui la rumeur fait état d’un dépôt de statuts par Tony Catoni. Visiblement il y aura un projet concurrent, même si je trouve très moyen du point de vue éthique le fait de liquider une association et en créer une autre le même jour.
Si la ville de Nice ne répondait pas positivement, envisagez-vous d’implanter votre structure dans une autre commune environnante ?
Non, notre projet est 100 % nicois et vivra aux Arboras ou ne sera pas.
Enfin, quel sera le programme du Ménir dans les prochains jours ?
Nous avons rendez vous aujourd’hui mardi avec Monsieur Baudino au Comité 06, puis nous irons au Comité Cote d’Azur. De plus nous avons demande, par courrier, a être reçus par Monsieur le Maire, pour lui donner toutes les précisions dont il aura besoin.
La balle est donc dans le camp de la Mairie de Nice et de sa Direction des Sports qui ne devrait pas tarder à faire connaitre sa position, et de fait, son choix car les calendriers de la Fédération Française de Rugby sont beaucoup moins patients que le TGI niçois et qu’aucun report ne sera proposé cette fois aux différentes parties concernées.
Coup de pied… à suivre !
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