Quelle finale ! Tous les grincheux de la planète ovale étaient prêts à railler sur le triste sort réservé aux hommes de Marc Lièvremont en commentant la valise de points promise par certains sélectionneurs plus cathodiques que catholiques. Après un départ plutôt brouillon dans la compétition, c’est presque une copie parfaite que le XV de France a rendu à l’Eden Park laissant pourtant les Blacks empocher le titre sur leur terre (8-7).
Courage, abnégation, vaillance et rigueur auront été les armes d’un XV de France qui a fait souvent vaciller la machine noire en roue libre depuis le match d’ouverture de cette Coupe du Monde. Un match joué un cran au-dessus d’un niveau déjà placé bien haut face aux anglais et qui aura donné du fil à retordre aux Néo-Zélandais et faisant même complètement déjouer un Weepu déboussolé.
Comme si cela était écrit, l’histoire de ce match allait mêler toutes les histoires de cette Coupe du Monde avec la rentrée d’un Trinh-Duc époustouflant pas ses choix et son engagement ou encore par la percussion récurrente et les placages d’un Médard survolté. Les sales gosses étaient rentrés dans le rang et l’essai de Thierry Dusautoir est venu concrétiser une domination sans faille des avants bleus.
Quelles ont été longues pour les blacks et trop courtes pour le XV de France ces 30 dernières minutes pendant lesquelles tout un peuple s’est associé à ses guerriers afin de préserver le petit point d’avance des leurs face à des Français morts de faim et de ballons. Les Blacks déjouaient et leurs placages se faisaient de plus en plus hauts sans que cela ne semble déranger un Monsieur Joubert qui aura été de loin le plus épouvantable participant de cette finale oubliant régulièrement les positions illicites de Mc Caw ou encore les deux mêlées relevées dans les 40 m black.
Mais soyons fair play et même si les All Blacks sont les nouveaux champions du monde, on ne peut s’empêcher de penser qu’un tout petit point ce n’est rien mais que dans ce cas-là, un point c’est tout !