L’Allianz Riviera a ouvert ses portes ce samedi à l’occasion de la finale régionale de la Danone Nations Cup. Sous une chaleur accablante, les 200 jeunes, venus des quatre coins de la région, n’ont rien lâché devant les yeux de parents chauffés à blanc. Ambiance.
Aux abords du stade, les gamins sont tout de suite mis dans l’ambiance. Une large banderole fixée sur la façade de l’enceinte, porte la mention « il faut vivre de ses rêves ». Ce rêve, il est à porté de main pour ces minots, déterminés à tout donner sur le terrain pour espérer une qualification pour la grande finale nationale.
Il est presque dix heures quand les entraîneurs essaient de capter une dernière fois l’attention de leurs jeunes protégés, avant d’entrer en scène. Attentifs, le visage concentré, les joueurs du Gazélec Nice sont tous réunis autour du coach pour écouter les consignes. Au programme, un discours axé sur la gestion du stress, le placement et surtout le plaisir.
Pourtant Louis ne semble pas impressionné par l’enjeu. Joueur depuis deux ans à l’AS Saint Rémoise, il découvre pour la première fois l’Allianz Riviera. Une joie perceptible dans ses yeux, tout comme dans ceux de ses coéquipiers, heureux de participer à un tel évènement. Une phrase revient souvent, « c’est trop bien ». Ils sont là pour s’amuser, et ça se voit. Entre rigolades, taquineries, et jeu de ballon dans les couloirs du stade, ils profitent de l’instant présent.
Le respect avant tout
Sur le terrain, les joueurs donnent tout pendant 12 minutes. Entre tacles appuyés, retours désespérés ou encore courses offensives, ils ne lâchent rien. Ce sont de véritables morts de faim, toujours en mouvement pour aider le coéquipier en difficulté. Il n’y a pas de place pour l’égo, pour l’individualité, et encore moins pour l’irrespect. Les consignes sont claires, les arbitres peuvent sortir un carton jaune, synonyme de suspension temporaire pour « écart de conduite ».
Pour motiver les joueurs à rester courtois sur le carré vert, la Fondaction du football, principal partenaire de la Danone Nations Cup, remet un trophée à l’équipe jugée la plus fair-play sur le gazon vert. Les notes sont données par le trio arbitral, à chaque fin de rencontre à Guillaume, membre de la Fondaction.
C’est Antibes-Fontonne qui sera finalement l’heureux vainqueur du trophée. Une récompense accompagnée d’un maillot dédicacé de l’OGC Nice pour la vitrine du club, et d’un ballon offert à chaque joueur.
« Parents la semaine, supporters le week-end »
Les familles sont venues tôt ce matin pour venir encourager leurs enfants et elles sont arrivées équipées. Vêtues d’un tee-shirt noir, avec comme inscription « parents la semaine, supporters le week-end », les parents des petits antibois n’hésitent pas à pousser la voix à chaque action dangereuse ou phase de jeu litigieuse.
C’est le cas du père du petit Thomas, joueur à Toulon. Entre l’énervement, la pression, et l’enjeu d’une place en finale du tournoi, il ne tient plus en place. Cramponné à la barrière, il ne cesse d’encourager « ses joueurs », avec de grands gestes. Sur un corner, il annonce en tribune le but de la tête. Le corner est joué, le ballon est catapulté d’un coup de boule au fond des filets, c’est l’euphorie. Il court dans tous les sens, en poussant des hurlements : « Toulon est en finale du Tournoi régional ! ». Quelques minutes plus tard, il explosera une nouvelle fois après la victoire de son fils en finale synonyme de finale nationale ce dimanche.
Une chose est certaine la compétition se joue sur et en dehors du terrain et il n’y a pas de cadeaux.
Morgan Piot