Il était de la grande aventure de Mandelieu au début des années 90 lorsque le club azuréen s’est trouvé dans l’élite du rugby français. Aujourd’hui, il est le directeur technique du CARF alias le Club Athlétique Raphaélo Fréjusien. Il c’est Christophe Poumeaud. Il a un œil particulier sur le match de dimanche : « Ce sera une grande fête. Il fera jour tard. Il y aura du monde. Après sur le terrain, il faut souhaiter que tous les acteurs nous proposent une belle finale. » Le CARF a une histoire. L’an dernier, les varois évoluaient en Fédérale2. Ils ont été relégués lors du dernier match. Dans les vestiaires, les joueurs se sont promis de rester au club et de remonter immédiatement. Le président Philippe Donat leur a fait confiance. Le CARF n’a connu aucun départ et s’est même renforcé. Ainsi, il disposait en Fédérale3 d’une équipe d’un niveau de Fédérale2. La saison régulière a été une formalité : une seule défaite et un match nul. Terminant premier de sa poule, le club de l’est varois avait son ticket en poche pour l’accession en Fédérale2. Les phases finales ont été abordées comme du bonus. Les rencontres ont été âpres et les victoires se sont dessinées dans les dernières minutes. Question d’état d’esprit.
D’état d’esprit, les joueurs de Cannes Mandelieu n’en manquent pas. Dimanche dernier face à Voiron, ils ont arraché leur qualification après la séance de tir au but. Etat d’esprit mais aussi coaching : « L’entraîneur a fait rentrer en fin de match, tous nos buteurs », se réjouit Guy Merour, le directeur sportif du Rugby Club Cannes Mandelieu. Ainsi, le RCCM a pu se hisser en finale. La rivalité existe entre des clubs d’un même département. Pas entre le Carf et le RCCM. 6 joueurs de Fréjus Saint Raphaël ont joué avec Cannes Mandelieu. Un Canno-mandolocien a porté les couleurs varoises. «On se soutient entre petits clubs. Toute l’année, on a suivi le parcours du CARF. On est content de les affronter en finale. C’est très bien pour notre comité et une première pour lui. En plus, il s’agit d’un club de chaque département géré par le comité Côte d’Azur. » Même contentement chez Christophe Poumeaud du Carf : «Il n’y a pas que le Sud ouest! L’épicentre du rugby se situe à Toulouse. Une finale entre deux équipes du Sud Est montre que ce sport existe et évolue dans ce coin de la France. Et nous on montre qu’il y a aussi du rugby dans l’est Varois! »
Le message de Guy Mérour : « Respecter l’adversaire, l’arbitre et que la fête soit belle avec une belle propagande pour le rugby azuréen ». Il rejoint ainsi le souhait de son homologue Christophe Poumeaud. La fête promet d’être belle.