« Nice devra réaliser un exploit, tout simplement. Aix-en-Provence, comme prévu, est la grosse cylindrée de la poule. » Les propos, recueillis vendredi, du Manager Général du RNCA Julien Schramm soulignaient l’ampleur de la tâche qui attendaient les Azuréens face au leader de la poule Pays d’Aix. « Si on réalise 80 minutes pleines et que l’équipe évolue à 100 % de son potentiel, la victoire est possible », poursuivait-il. Les 22 Niçois, en rose pour l’occasion, se sont livrés à 100% pour rivaliser avec les provençaux. En l’absence de Jean-Pierre Rey, Christophe Moni choisit de positionner Eric Delage à la mêlée et de faire reculer Rudi Dames à l’ouverture. Thomas Mège retrouvait sa place au centre et le Néo-zélandais Dean Moxham revenait au poste de flanker.
Rudi Dames, d’entrée de match, allume de grandes chandelles. Sur l’une d’entre elles, à la suite d’une mauvaise réception aixoise, l’arrière conserve le ballon au sol. Il est pénalisé. Thibaut Déjardin met le ballon entre les perches. (3-0, 4ème minute). Le PARC se montre alors plus entreprenant. Les provençaux conservent l’ovale et occupe le terrain. Nice ne les contre seulement en touche. Après une mésentente entre Malavard et Déjardin, le centre Benstaali sauve in extremis. Il empêche la libération du ballon. Carton blanc pour l’azuréen et pénalité pour Aix. Bruno Lancelle égalise. (3-3, 17ème minute). A 14 contre 15, les joueurs des Alpes Maritimes vont subir mais cette infériorité numérique va les stimuler et les faire monter d’un cran au niveau de l’intensité. Tour à tour, avant la mi-temps, Déjardin et Lancelle loupent une pénalité. Les deux équipes regagnent les vestiaires sur un score de parité. (3-3).
Les Niçois avaient habitué leurs supporters à de médiocres seconde période. A la mi-temps, on se demande à quelle sauce ils vont être mangés par les ogres de la poule. On se souvient du match aller où Pays d’Aix était mené 11-10 à trente minutes du coup de sifflet final avant de mettre les azuréens au supplice 46-11. Les provençaux avaient été plus forts, plus costauds, plus vifs. Le match retour allait-il voir le même scénario ?
Christophe Moni décide de faire entrer Herrera, Caminati et Traversa. Il anticipe un éventuel coup de fatigue. Très bon choix tactique. Les Niçois vont être plus fringants, plus puissants et Caminati apporte sa vitesse dans les lignes arrières. La mêlée va avancer. Herrera en huit va enchaîner les percussions. Avec un rugby simple mais efficace, le RNCA domine la seconde mi-temps. Déjardin par trois fois (50ème, 57ème, 74ème) concrétisera le bon travail de ses avants. Les Niçois comme à leur (mauvaise) habitude se permettent même le luxe de faire un en avant dans l’en but… Les Aixois ont semblé surpris par le jeu Niçois. Ils ont accumulé les mauvais choix et les ballons tombés. Dans les arrêts de jeu, Lancelle loupe une nouvelle pénalité et le PARC va repartir bredouille de son court voyage dans les Alpes Maritimes.
Le RNCA a confirmé son renouveau. Il remporte une deuxième victoire d’affilée et engrange des points en vue des play down ou plus si affinités… Avec ce niveau de jeu, les hommes de Christophe Moni peuvent espérer mieux. Ils devront répéter cette performance la semaine prochaine à Romans sur Isère puis dans quinze jours avec la réception de Bédarrides.