Les 23, 24 et 25 juillet 2005 s’est déroulée la quatrième édition de l’Europétanque d’azur, à Nice. Cette compétition, ouverte à tous, a été l’occasion pour tous les amateurs de voir à l’œuvre les meilleures triplettes du monde, dans une ambiance conviviale et bon enfant.
Jean-Claude Muscat, 56 ans, fondateur de l’Europétanque d’azur et président du comité départemental des Alpes-Maritimes de la Pétanque et du Jeu provençal, revient sur l’organisation de l’un des plus prestigieux concours de pétanque en Europe, et nous livre ses projets concernant ce sport populaire.
Nicolas Pelazza : La ville de Nice est en chantier actuellement. Les travaux du tramway vous ont-ils gêné pour l’organisation de l’évènement ?
Jean-Claude Muscat : Les travaux cette année dans la ville de Nice nous ont posé qu’un petit problème sur le haut du jardin Albert 1er, actuellement occupé par un dépôt de matériel, où nous avions l’habitude de mettre dix jeux (ndlr : terrains). Nous avons comblé ce déficit de jeux, par une installation supplémentaire sur les deux allées principales du Jardin.
La compétition a été surtout centrée sur la Promenade, le jardin et bien sur le Forum Masséna. C’est sur ce dernier point que l’âme de cette manifestation se situe chaque année. Lorsque nous aurons une indisponibilité de cet endroit, nous mettrons en danger de mort cet événement, car pour le moment aucune solution de rechange n’a été trouvée.
NP : Y a-t-il eu des changements, des nouveautés par rapport à l’édition 2004 ?
JCM : Il n’y a pas eu vraiment de nouveauté sur le plan des concours et de leur déroulement. Nous sommes toujours fidèles à un système qui donne satisfaction à tout le monde. Nous avons simplement changé les jours. Les trois premières éditions se tenaient les dimanche, lundi, mardi et le samedi pour l’étape du Masters. Cette année nous l’avons fait samedi, dimanche, lundi et le vendredi pour le Masters. Nous avons voulu répondre à un besoin manifesté par beaucoup de personnes qui sont surtout intéressées par le samedi et dimanche pour des raisons de travail.
Nous avons eu également nos six heures de retransmission télévisées en direct sur T.M.C. Nous sommes l’émission la plus suivie de l’été sur cette chaîne avec l’audimat le plus important juste après le grand prix de formule 1 de Monaco. Il y avait près d’un million et demi de téléspectateurs. C’est exactement ce que nous voulions.
NP : En tant que président du comité départemental, quels sont vos projets et vos objectifs pour l’année qui vient ?
JCM : Notre équipe s’efforce de séparer dans les esprits et la compétition le haut niveau et la pratique pour tous. Dès le début de la saison, nous avons ouvert des championnats de clubs (masculin, féminin, de jeu provençal, de corporatif), afin de montrer la voie aux clubs des compétitions nationales qui vont se dérouler dans les années à venir. Nice a montré le chemin de cette haute compétition en reportant deux années successives la coupe de France des Clubs et la coupe d’Europe.
Nous travaillons également sur la pratique pour tous. Nous préparons une formule simplifiée d’organisation de concours afin que chacun s’y retrouve plus aisément. Il y a bien sûr d’autres chantiers, tels que l’organisation de championnats de France et l’aide à donner dans de nouveaux concours locaux. Mais le plus important, c’est de préserver la convivialité que nous avons dans nos clos, avec la pratique pour tous et festive que cette discipline a depuis plus d’un siècle.
NP : La pétanque sport olympique, cela vous semble-t-il envisageable ?
JCM : Avec la défaite de la candidature Parisienne pour les Jeux de 2012, c’est un espoir qui s’envole, car le pays organisateur peut proposer de nouvelles disciplines au Comité Olympique. Mais n’oublions pas qu’il y a 60 pays qui pratiquent ce sport qui est devenu de haut niveau depuis un décret d’avril 2003.
Retrouvez de plus amples informations sur l’Europétanque sur le site Internet de l’événement : www.europetanquedazur.com
Nicolas Pelazza
