Le jeune prodige niçois de 15 ans, Fabio Quartararo, débute ce dimanche sa carrière chez les professionnels au Grand Prix du Qatar. Exilé en Espagne depuis son plus jeune âge, il a rapidement impressionné les spécialistes en empilant les titres. En exclusivité pour Nice Premium, il s’est confié sur son début de carrière, ses rêves et ses objectifs.
Nice Premium : Fabio, on y est, ce dimanche, vous entrez dans le grand bain…
Fabio Quartararo : Rouler en Moto GP est un rêve depuis que je suis tout petit. Je me suis toujours entraîné à fond pour vivre ces moment-là, j’ai travaillé fort pour arriver à ce rêve. Je suis vraiment content de disputer cette première course au Qatar de nuit, ça va être superbe.
N.P. : Y’a-t-il un peu de pression avant de débuter cette saison ?
F.Q. : Pas vraiment. Je trouve qu’il y avait plus de pression quand je faisais le championnat espagnol. Je suis prêt à aborder cette saison grâce au travail réalisé l’année dernière avec mon entraîneur et mon manager.
N.P. : Quels sont les objectifs pour votre première saison professionnelle ?
F.Q. : Je veux prendre du plaisir, m’amuser et apprendre de tous les circuits que je vais fréquenter (18 au total). Je sais que je peux faire de belles choses tout en restant tranquille.
N.P. : Après vos débuts en Moto 3 (3e catégorie mondiale derrière le Moto GP et le Moto 2), quels sont vos prochains rêves ? Un podium ? Une victoire ?
F.Q. : Ma dernière saison en Espagne m’a donné confiance. Je connais très bien tous les circuits espagnols donc je suis capable de réaliser de grosses performances.
N.P. : Vous êtes très jeune (15 ans) et déjà au très haut niveau…
F.Q. : C’est vrai que ça va vite mais je travaille beaucoup depuis plus de deux ans pour arriver à ça. J’ai une vraie détermination à l’entraînement chaque jour et l’envie de gagner chaque course.
N.P. : Quel est votre modèle sur le circuit ?
F.Q. : J’en ai deux : Valentino Rossi (9 fois champion de Monde) et Marc Marquez (4 fois champion du Monde). Dès tout petit, j’avais des posters du champion italien dans ma chambre, il m’a fait rêver, il a tous les plus beaux titres. Actuellement, Marc Marquez fait parler de lui, ce n’est pas fini.
N.P. : Vous avez quitté Nice pour l’Espagne il y a quelques années. Pourquoi ?
F.Q. : Tout simplement car c’est le meilleur endroit pour s’entraîner. En Espagne, il y a le football en sport numéro 1 et après c’est la moto. Il y a toutes les structures nécessaires pour apprendre et se perfectionner. Ce n’était pas le cas en France…
N.P. : Les grandes entreprises espagnoles comptent déjà sur vous. C’est rare de faire confiance à un si jeune pilote…
F.Q. : Oui on parle beaucoup de moi en Espagne mais il ne faut pas prendre la grosse tête et se mettre une pression inutile.
N.P. : En France, la moto est un sport très peu médiatisé…
F.Q. : Oui cela passe après beaucoup d’autres sports. J’espère, de par mes résultats et ceux des autres pilotes français, faire évoluer les choses. C’est un objectif.
N.P. : Voir le drapeau français sur le podium de Losail, dimanche, est-il envisageable ?
F.Q. : Oui j’y crois !
