« L’évènement sportif : regards croisés sur une approche stratégique » tel était le sujet de la conférence qu’il y avait lieu hier au village des Jeux de la Francophonie.
Hier, cinq personnes qualifiées se présentaient pour tenir une conférence sur l’évènement sportif. Christian Duval, Professeur des Universités et Directeur Sciences Po Aix, Jacques Spindler, Professeur des Universités et Directeur de l’IAE Nice, Manuela Bardet, Maître de conférence UNSA, Pierre Dantin, Professeur des universités, et David Huron, Maître de conférence UNSA, devaient les uns après les autres s’exprimer sur ce qui touche à l’évènement sportif devant une assemblée attentive.
« Le moment sportif est un moment de partage »
Manuela Bardet a été la première à s’exprimer sur la gouvernance de l’évènementiel sportif. Pour elle, cette gouvernance repose sur quelques aspects : identification des parties prenantes, la définition de leur position et leur importance, et la contribution à leur donner. Selon elle, il faut : « Réussir à anticiper l’évènement, le rationaliser ». Sans oublier que le sport reste un moment de partage.
David Huron devait traiter, lui, de « la marque évènement sportif ». Tout d’abord, pour lui, nous vivons dans une société de « consovision », c’est-à-dire, où que l’on regarde, il y a des éléments de marques. « Tout est marque dans notre société ». Une marque se traduit comme un capital. Enfin, il a conclu son argumentaire en disant : « Avoir un événement à organiser c’est gérer une organisation, faire de la mercatique, du tourisme, mais si on ne gère pas sur du long terme c’est un échec ».
Jacques Spindler préfère le terme « événementiel » à « événement » car « l’évènementiel doit être exceptionnel ». « L’évaluation de l’événement ne doit pas se mesurer par le retour sur investissement ». Pour expliquer cela, il a pris l’exemple de Nice avec « Nice 2018 » qui a permis à la ville de se faire connaître pour d’autres raisons. Pour lui, l’évaluation sportive repose sur des analyses fiscale, financière, du coût et des bénéfices, et de l’impact économique.
Pour finir, Christian Duval et Pierre Dantin se sont exprimés devant le public. Pour le premier, le sport est bien évidemment un phénomène de société, objet social et bien plus encore. Il a tenu également à différencier valeurs et qualités tel que, par exemple, l’esprit d’équipe que l’on dit être une valeur alors qu’il s’agit d’une qualité. Pour le second, l’événement est un motif de faire ensemble. « Le sport est le reflet de la société. Le sport est un besoin fondé sur des valeurs ».
Malgré quelques divergences d’opinion, les intervenants étaient tous d’accord sur les valeurs du sport.