Sept jours. Six matchs joués. Cinq gagnés. 13 heures passées sur les courts. 17 sets disputés dont six sont allés au Tie-break. Telles sont les statistiques ahurissantes de Gilles » Marathon-Man » Simon.
Le joueur niçois a vécu une semaine exceptionnelle dans la capitale espagnole venant à bout tour à tour du Russe Igor Andreev, des Américains James Blake et Robby Ginepri, du Croate Ivo Karlovic et surtout du numéro 1 mondial, le local Rafael Nadal. Ce match contre celui qui avait perdu neuf rencontres dans la saison sur près de 90 confrontations résume à lui seul le séjour de Gilles Simon à Madrid. De la présence, des passings gagnants et surtout un énorme mental après avoir été mené un set à zéro. D’ailleurs, il a déclaré au public suite à sa défaite hier, qu’il » n’oublierait jamais la façon dont il l’a accueilli. »
Ainsi, il a reçu l’ovation des 9 000 personnes présentes dans la salle alors qu’il venait d’éliminer leur idole quelques secondes plus tôt. C’est assez rare pour être souligné. Le jeune azuréen peut s’en targuer. Au bout d’un combat de plus de trois heures, il est venu à bout, à l’usure, d’un quadruple vainqueur de Roland Garros battu à son propre jeu : l’endurance.
Car c’est bien là la force du tricolore. Il est capable de tenir la distance et d’épuiser son adversaire. A l’agonie, celui-ci se met alors à faire des fautes évitables, et surtout ne parvient plus à rattraper les frappes puissantes de Simon. Cependant, hier, le Niçois ne pouvait absolument rien faire contre un Andy Murray beaucoup plus frais physiquement et qui n’a pas eu de mal à mettre en difficulté son rival. Simon n’a pourtant pas abdiqué, se procurant même deux balles de set dans la deuxième manche avant de craquer et de laisser filer la partie sur une ultime volée ratée.
Aujourd’hui, Gilles Simon est monté à la neuvième place à la Race, le classement de la saison, et pointe à six et sept points des deux joueurs qui le précèdent, Juan Martin Del Potro et David Ferrer. Les huit premiers iront à Shangaï à l’issue du dernier tournoi de la saison » régulière « , le Masters Series de Paris Bercy qui a lieu la semaine prochaine. Pour aller en Chine, Gilles Simon devra aller au moins un tour plus loin que l’un de ses deux concurrents.
Après ce qu’il vient de vivre à Madrid, on se dit que tout est possible…
