» C’est un joueur intelligent, jeune et gaucher. Il défend très bien, attaque parfaitement. Xavier est quelqu’un de simple et d’introverti ; si on travaille tous ensemble, il peut faire quelque chose de bien. « » C’est l’avenir. Il est le joueur qui nous manque, un arrière gaucher. Il a beaucoup d’ambition, il est complet et même s’il a beaucoup à apprendre, nous allons l’aider à entrer dans le gotha international. « Ces deux compliments sont de deux des meilleurs joueurs du monde, Nikola Karabatic et Jérôme Fernandez. Nous les avons rencontré la semaine dernière au cours de la réception à la Maison de la Radio pour la remise du prix de sportif de l’année, l’équipe de France de handball championne olympique, élue par les auditeurs de Radio France.
Ces arguments forgent une impression et plantent le décor des qualités que peut avoir le jeune niçois. Xavier Barachet joue à Chambéry, et participe pour la première fois à une grande compétition avec l’Equipe de France. Il reconnait que cette formation l’a faite rêver il y a six mois lors des Jeux Olympiques, et se réjouit de faire aujourd’hui partie de ce groupe. » On me donne ma chance. C’est une grosse satisfaction. Les joueurs m’ont mis à l’aise. Ca se passe super bien. Ce sont les meilleurs à leur poste mais ils ne me prennent pas pour le petit jeune. Ils m’ont aidé et mis en confiance. Je me sens vraiment bien dans cette équipe. «
A tout juste vingt ans, le dernier arrivé chez les Bleus ne se pose pas de question. Il est simplement heureux d’être là. Et de jouer avec ceux qu’il a longtemps admiré. » Pour tout handballeur, l’objectif, c’est l’équipe de France. Aujourd’hui, le rêve est devenu réalité « dit-il les yeux pleins d’étoiles. Xavier Barachet est Niçois. Et fier de l’être. Formé au Cavigal, il a fait toutes ses classes dans le club dont son père est le président. Il estime qu’il a passé ses plus belles années sur la Côte d’Azur avec notamment la montée de Nationale 2 en Nationale 1 il y a quatre ans. A présent à Chambéry, il n’oublie pas ses premiers supporters. » Je pense avant tout à mes parents. Ils m’ont toujours aidé et ne m’ont jamais retenu dans mes choix même quand je suis parti à 17 ans. Je leur dois beaucoup et je les remercie. «
Après les cinq premiers matchs des Championnats du monde, Xavier n’a pas eu l’occasion de montrer son talent mais ça ne saurait tarder comme l’explique le coach, Claude Onesta : » Il est là pour apprendre. Il sera peut être sollicité mais on ne veut pas lui mettre trop de pression. C’est un investissement à moyen voire à long terme. Il doit se préparer sans trop de pression exacerbée. « Preuve des espoirs que le sélectionneur place en son joueur, il l’a placé dans la liste des 14 qui ont joué contre la Hongrie hier soir lors du dernier match du premier tour. Mais même s’il ne joue pas, le jeune azuréen s’estime déjà satisfait d’être parmi les plus grands : » Personnellement c’est satisfaisant d’être ici. Un résultat ne serait que du bonus. En revanche, pour l’équipe ce serait une déception. Les gens attendent quelque chose. »
Nul doute que l’ex espoir du sport études du Parc Impérial connaîtra très vite les joies d’une sélection en match officiel. Avec comme objectif de rester dans le groupe et de progresser au maximum pour apporter le plus possible. En attendant, il peut compter sur le soutien de ses potes, qui n’hésitent pas à le chambrer sur le site Facebook avec des groupes comme » Fan de Xavier Barachet » ou » Pour que Xavier Barachet mette un vent à Ivano Balic » (Ivano Balic est la star de l’équipe croate, hôte de ces championnats du monde, NDLR). Quand on vous dit qu’il a déjà tout d’un grand, il a ses propres supporters…
