Nice Premium : Comment un moniteur d’espaces verts se retrouve au départ d’une telle compétition ?
Stéphane Ravera : Je suis un passionné de sport. Plus jeune j’étais en équipe de France d’aviron. J’habitais Nice et lorsque les triathlons longues distances sont apparus je me suis dit : « un jour, je le ferai ». Par la suite j’ai appris à nager longtemps et en 2007 j’ai signé ma première participation.
NP : Quels sont les secrets d’une bonne préparation ?
SR : Je m’entraîne quotidiennement. L’idéal, ce serait d’augmenter le rythme des séances avant la course, mais mon emploi du temps ne me le permet pas. Du coup je privilégie la régularité. Je travaille autant chaque sport. Ça représente des sorties en vélo de 2 heures, 1 heure 30 à 1 heure 3/4 pour la course à pied et 1 heure ou 1 heure 15 en natation.
NP : L’Ironman est un effort incroyable, qu’est-ce qui vous pousse à vous surpasser ?
SR : L’effort me procure beaucoup de plaisir et je vais rarement m’entraîner en trainant les pieds. Le sport, c’est une grande partie de ma vie, je ne pourrais pas vivre sans. Un Ironman , bien préparé, ça n’est pas si dur. Ce qui est difficile c’est d’aller vite.
NP : Comment abordez-vous l’édition 2010 ?
SR : J’y vais avec beaucoup d’espoirs mais sans grande ambition. Je me suis blessé le 22 mai. Ma préparation a été perturbée. Je n’ai pas voulu déclarer forfait car j’attendais cet événement et puisque c’est cher : 380 euros la participation. Mon record remonte à 2007 avec 10 heures et 29 minutes.
NP : Quelles sont les clefs de la course ?
SR : La première transition est délicate parce qu’après avoir nagé plus d’une heure, la tête tourne un peu au départ du vélo. Ensuite, les 180 kilomètres de cyclisme se passent plutôt bien si on les a bien reconnus avant l’épreuve. Enfin la dernière transition est clairement la plus dure. Lorsque vous entamez un marathon avec des pointes dans les jambes, ça fait vraiment bizarre ! C’est là qu’il y a le plus d’abandons.