Cinq belles années dans le club allemand de Dortmund dont la dernière (2005-2006) malheureusement plombée par une grave blessure au genou. Une bonne entrée en coupe du monde, à nouveau interrompue par un claquage à la cuisse, contracté lors du premier match contre les Etats-Unis. Le géant tchèque parait de plus en plus fébrile avec les années qui passent. A 33 ans, il soutient pourtant se sentir encore « fort dans sa tête » et « plein de motivation ». « L’essentiel » pour ce colosse aux pieds d’argile : « le reste suivra ». Jan Koller du haut de ses 2,02 mètres aspire donc encore à deux belles années avec le club de la principauté. Interview.
Comment as-tu été contacté par Monaco ?
Le coach Laszlo Bölöni me voulait. Monaco me suivait depuis l’année dernière. Suite à ma blessure, les contacts sont restés en suspens. J’ai rencontré le coach à Prague pendant la coupe du monde, et j’ai fini par signer à Monaco pour deux ans. Ce sera, je pense, mon dernier contrat de joueur professionnel.
As-tu été contacté par d’autres clubs ?
Oui, St Etienne. Depuis que Ivan Hacek est aux commandes de l’équipe, il s’intéressait à moi. Mais mon choix a été vite pris. Il n’y avait pas photo.
Quels sont tes objectifs personnels avec le club ?
J’ai des objectifs avec l’équipe plus que des ambitions personnelles. J’ai rejoint l’effectif pour aider le club à accrocher une troisième place au championnat et jouer la Champions League la saison d’après. Je voulais finir ma carrière dans l’un des meilleurs championnats d’Europe avec une équipe compétitive.
Physiquement, comment te sens-tu ?
Beaucoup mieux. Il me reste 10 jours avant de reprendre l’entraînement collectif.
Qu’aurais-tu à répondre à ceux qui pensent que tu es en « pré-retraite » à Monaco ?
Je vais tout donner à Monaco. Ils n’auront qu’à suivre les résultats du club.
On dit que l’intégration des étrangers dans le club est difficile (Bierhoff, Vieri), qu’en penses-tu ?
Je ne crois pas. Mes premiers contacts se sont bien passés. De plus, je connais déjà Jaroslav (Plasil, présent lors de l’interview et traducteur des propos de Jan Koller) et Gus (Guillaume Warmuz) avec lesquels j’ai joué respectivement en sélection nationale et au Borussia Dortmund. Ca devrait bien se passer. Je suis content d’être ici, pour moi et ma famille.
As-tu négocié une place de titulaire ?
Non, mais j’espère l’avoir.
Continueras-tu à jouer en sélection tchèque ?
Oui.
Sinon t’attendais tu à cette finale de coupe du monde ?
Non. Mais ce n’est pas étonnant. Ce sont les deux équipes qui jouaient le mieux collectivement.
Tu chausses du combien ?
Du 50.
Une nouvelle pointure au front monégasque. Un duo avec Ernesto Javier Chevanton pourrait s’avérer trés efficace en attaque, les joueurs étant complémentaires. En attendant les choix stratégiques du coach, Nice Première souhaite la bienvenue à Jan Koller sur la Côte d’Azur. Daghe Munegu! Issa Nissa !
