La barre sera très haute pour le gymnaste monégasque en lice aux championnats d’Europe (21 – 25 avril) : terminer dans les deux premiers pour se qualifier pour les prochains Jeux Olympiques de Tokyo.
« Je ne vais rien inventer, j’y vais pour faire ce que je sais faire. » Kevin Crovetto (28 ans) reconnaît que la barre sera très haute lors des championnats d’Europe de gymnastique (21 – 25 avril) : « Je suis conquérant. Mais je suis conscient que ce ne sera pas du tout aisé. »
Terminer dans les deux premiers pour décrocher une qualification directe pour les Jeux de Tokyo, telle sera la – difficile – mission du représentant de la Principauté à Bâle (Suisse), lors du concours général. Six agrès au programme : sol, cheval d’arçons, anneaux, saut, barres parallèles et barre fixe (sa discipline de prédilection). Avec l’espoir d’une deuxième participation olympique après Rio en 2016. « C’était unique. La ferveur du peuple brésilien autour de cet événement était vraiment très forte. »
Depuis, des pépins physiques – notamment deux opérations à la même épaule -, ne lui ont pas permis de s’exprimer pleinement, comme ce fut le cas aux championnats du monde à Stuttgart en 2019 où il a manqué ainsi l’opportunité de se qualifier directement pour les Jeux : « Je n’étais pas à 100%, j’étais encore un peu affaibli ». Pas du style à renoncer, l’athlète de haut-niveau « rouge et blanc » n’a jamais baissé les bras, sous la houlette de Thierry Aymes, son entraîneur, à raison de 25 à 30 heures d’entraînement par semaine.
A Bâle, le gymnaste monégasque croisera la route d’un certain Julien Gobaux, au Pôle France d’Antibes mais également licencié à l’Etoile de Monaco (« Je m’entraîne avec lui depuis 2006. »), en quête lui aussi d’une qualification olympique. Comme les autres sportifs, la crise de la Covid-19 a contraint Kevin Crovetto à un arrêt brutal des épreuves depuis plus d’un an. La fin du mois de mars a été synonyme d’éclaircie puisqu’il a pris part, avec l’Etoile de Monaco, à la finale du Top 12, à Montceau-les-Mines (l’Etoile s’est classée 5e). « Après plus d’un an sans rien, retrouver la compétition et ses repères, à trois semaines des championnats d’Europe, ça fait du bien. Je ne connaissais plus ces sensations d’adrénaline. »
S’il ne parvient pas à se qualifier directement pour les Jeux, Kevin Crovetto pourrait prétendre à une invitation pour Tokyo, mais rien n’est acquis, loin de là. Le gymnaste monégasque se projette aussi à plus long terme, avec la perspective de Paris 2024. « Je me sens bien. J’ai envie de repartir pour un nouveau cycle. »