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21 novembre 2024

Julien Schramm et le renouveau du Rugby à Nice

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Nice Première : Julien, comment analyses-tu ce retour en force du Rugby à Nice ?

julien.jpg Julien Schramm : Il a un passé fort ici. Il ne faut pas oublier qu’avec le RRC Nice, il a passé près de trente ans en première divsion…si ma mémoire est bonne de 1972 à 1998. Avant de sombrer en 2001, le club joué une finale en 1983 contre le grand Béziers, il a joué des demi-finales, il a remporté le challenge Du Manoir en 1985, il a battu tous les plus grands clubs de France, il a formé de grands joueurs (Tordo, Orso, Buchet, Moni….)

Il y a une attente des Niçois, ils ont envie de répondre présent pour peu qu’on leur offre un projet solide. Et je pense que le notre l’est. D’autant que le rugby surfe sur une très bonne vague en ce moment en France avec la perspective de la prochaine Coupe du monde.

NP : Et si tu devais revenir sur ce début de saison ?

JS : Des sentiments partagés. On a réussi à bâtir un bon groupe en un un temps record cet été, mais on se retrouve dans une poule difficile dans une Fédérale 2 dont le niveau a nettement augmenté par rapport à la saison passée.

Il nous manque du temps par rapport aux autres équipes qui ont un vécu différent. Grasse par exemple qui descend de Fédérale 1, qui a conservé un groupe de joueurs qui évoluent ensemble depuis plusieurs saisons et qui s’est même renforcé avec l’arrivée d’un joueur comme Sargos à l’arrière.

Résultat deux victoires et deux défaites, alors qu’on avait misé sur 4 victoires. Mais j’ai confiance. Notre équipe va prendre sa pleine mesure durant la saison.

NP : 2000 personnes pour un Nice-Grasse en fédérale. C’est un bel exploit non ?

JS : En tous cas, c’est un des succès du week-end. Cela prouve encore une fois que le rugby sa toute sa place dans notre ville et dans notre département.

NP : Est-ce que Max Guazzini est un exemple à suivre dans le rugby d’aujourd’hui ?

JS : Dans sa capacité à innover et à s’ouvrir à d’autres public, comme le public féminin par exemple, oui. Dans sa capacité à placer l’aspect humain au coeur de son projet aussi. Car le Stade Français tire également sa force de l’esprit qui règne au sein des joueurs…l’esprit de famille. C’est un équilibre. Tout projet est avant tout une aventure humaine. Ce sont les hommes qui sont importants à ce niveau, pas forcément le système.

rugby-nice-2.jpg NP : Quels sont les projets du club dans les années à venir ?

JS : Essayer de monter en Fédérale 1 dans un premier temps, mais surtout bâtir un projet sur la durée basé aussi sur la formation, ce qui nous permettra de produire et conserver nos joueurs. Cela passe par le sportif évdemment mais aussi par toute une structuration du club.

Nice doit redevenir le club phare de la Côte d’Azur comme il le fut il y a quelques années. Tout le monde en bénéficera dans notre département: Grasse, Antibes, Cannes-Mandelieu, Saint-Laurent-du-Var, Menton… Nice doit être porteur d’un nouvelle dynamique rugby dans le 06.

NP : Tu peux nous parler aussi de cette fabuleuse école de rugby ?

JS : 250 gamins, c’est assez exceptionnel. Cela en fait une des toutes premières écoles de rugby de France. Le rugby est un sport très formateur. Il forme des citoyens d’où l’intérêt des parents…la qualité des éducateurs fait le reste chez nous. C’est le joyau du club pour l’instant. Mais il est impportant de faire rêver tous ses enfants. De leur donner l’oaccsion de s’identifier à des joueurs niçois, à une équipe seniors performante.

NP : Ne penses-tu pas que le retour d’un sport études rugby (comme il existait au collège Ségurane et au Parc Impérial) serait un plus pour le rugby niçois ?

JS : A condition de retrouver le haut niveau, cela passera uniquement par là.

NP : La Coupe du Monde débarque en France l’an prochain. Qu’est-ce que cet évènement va engendrer en France et à Nice ?

JS : Le pays va vivre à 100 % derrière son équipe de rugby. Cela peut être déterminant pour notre sport. Nice n’accueille pas de matchs, mais elle ne doit pas rater cette fête, car je sais déjà que des milliers de supporters étrangers vont déferler sur la Côte d’Azur entre les matchs. Nous avons la responsablité de faire vitre cet évènement chez nous… Nous avons déjà un projet d’une grande soirée organisée avec le club anglais de Leicester, avec Martin Johnson (champion du monde en 2003) et Joel Stransky (champion du monde en 1995). Nous pensons aussi à un village Coupe du monde dans Nice…


NP : Quel est ton plus beau souvenir de rugbyman niçois ?

JS : J’ai joué régulièrement en équipe première de 1987 à 1989 avant de partir à Paris poursuivre mes études et finir ma carrière, très tôt, au PUC. Je garde donc un souvenir marquant de mon premier match officiel en 1985 contre Bourgoin, alors que j’étais encore junior, aux côtés des Orso, Buchet, Pelloux, Chabowski…

Mais curieusement, ce sont mes années à l’école de de rugby qui m’ont le plus marqué. Les premiers tournois à l’autre bout de la France…quand on a 8 ans, c’est fort. Ce sport peut changer le destin d’un homme. C’est le sport éducatif par excellence. C’est pourquoi je suis toujours dans le rugby depuis plus de trente ans et qe je suis de retour à Nice aujourd’hui. »

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