Vencelas, qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez été vice-champion olympique ?
Honnêtement, rien. J’étais dans ma bulle, extrêmement concentré pour soulever près de 200 kilos. Alors sur le coup, le cerveau s’arrête. On ne pense à rien. Surtout que j’ai terminé sur un échec en tentant de battre mon adversaire. Ce n’est qu’au bout de trois jours que j’ai réalisé que j’avais fait quelque chose de grand.
Juste avant votre deuxième tentative à une barre de 187kg, vous avez dit à votre entraîneur que vous n’allez pas y arriver. Vous n’y croyiez plus ?
C’était vraiment très lourd. Lui me disait le contraire pour me motiver. Sans doute l’était-il plus que moi. J’y croyais peut-être moins que lui. C’est d’ailleurs positif qu’il me pousse comme cela. On en a besoin.
Votre notoriété a-t-elle changé depuis l’été dernier ?
On me reconnaît un peu plus dans la rue, c’est une évidence. Mais je n’ai pas pris la grosse tête, je reste le même, sympa, comme avant. Je fais ce que j’aime. Je bosse. Tout va bien.
Justement, quelles sont vos prochaines échéances ?
Les championnats d’Europe en avril. L’entrainement a commencé lundi dernier. Je suis en stage à Paris. En novembre, il y a les championnats du Monde. On va essayer de bien faire. Je vais me préparer pour ça.
Vous êtes champion d’Europe en titre. Vous espérez le rester ?
Ce n’est pas un objectif. Mais tout succès est bon à prendre dans la préparation des prochains JO. L’objectif, c’est Londres 2012.
N’est-ce pas un peu loin ?
Pas du tout. Les Jeux Olympiques sont tous les quatre ans mais on y pense tout le temps. 2012, c’est tous les jours. Dès lors qu’on soulève une barre, on a 2012 dans la tête.