Les amateurs de football français pensaient avoir vécu le pire en 2002 et 2008, il n’en est rien. Jeudi soir, à Polokwane, l’équipe de France a quasiment dit adieu à la Coupe du Monde 2010. Deux matches, zéro but marqué pour deux encaissés. Voilà un fiasco bien entamé après une qualification déjà obtenue dans la polémique face à l’Irlande.
Et comme si cette situation délicate ne suffisait pas, le ridicule a atteint son paroxysme hier. Après l’éviction de Nicolas Anelka, les joueurs ont refusé de s’entraîner afin de marquer leur mécontentement. Le divorce semble désormais prononcé entre joueurs, staff, fédération, journalistes et bien sûr, supporters.
Jeudi les Bleus avaient cédé deux fois face à la motivation des Mexicains. Après une première période sans but, Hernandez a ouvert le score à la 64e. Un quart d’heure plus tard, Blanco a scellé la victoire des siens sur un penalty causé par Eric Abidal.
A Nice, que ce soit entre amis ou en famille, à la maison ou dans les bars de la ville, les supporters ne cachaient par leur déception au coup de sifflet final. Honte, révolte, colère ou résignation étaient les principaux qualificatifs utilisés pour désigner la déroute française.
Au-delà des performances individuelles médiocres : Ribéry trop individualiste comme meneur de jeu, ou Anelka perdu au poste d’avant-centre. C’est collectivement que la France a sombré. Les joueurs et le sélectionneur ont été incapables de réagir aux assauts mexicains. La motivation de l’équipe française a clairement fait défaut jeudi. Inquiétant lorsqu’on joue une phase finale de Coupe du Monde !
Mais malgré le triste visage affiché par les Bleus, les supporters espèrent toujours une qualification miracle. Souhaitons au moins, si Raymond Domenech procède à des changements, que ceux qui n’ont pas eu de temps de jeu jusqu’à maintenant, jouent crânement leur chance pour offrir une autre allure à notre sélection nationale.