Nice se déplace à Gerland samedi à 20h pour affronter l’Olympique Lyonnais. Le 10ème de L1 va jouer chez le leader incontesté du championnat mais peut-être affaibli après l’élimination face au Milan AC mardi dernier en quart de finale de la ligue des champions. Florian Jarjat, arrière latéral des aiglons, et Eric Roy, directeur marketing de l’OGC Nice, ancien Lyonnais et présent mardi dans les tribunes milanaises, évoquent le match de samedi.
Mardi l’OL avait rendez-vous avec l’histoire du foot français. Rendez vous manqué avec une élimination face au Milan AC. Hasard du calendrier, samedi l’OL affronte en championnat l’OGC Nice, qui arbore les mêmes couleurs que le club Lombard.
Les Lyonnais se vengeront-ils face aux aiglons ? « J’aurais préféré que Lyon élimine Milan. Nice aurait alors pu profiter d’un certain relâchement. Je crains que les Lyonnais veuillent de suite oublier leur déception », prédit Eric Roy ancien joueur du président Aulas de 1993 à 1996 et désormais directeur du marketing de l’OGC Nice.
Toujours en bon terme avec les dirigeants du club rhodanien, il était invité à suivre Milan-OL dans les tribunes de Giuseppe Meazza. L’OL espérait détenir un porte-bonheur. En effet, Eric Roy était sur la pelouse du Stade Olimpico de Rome lors du premier exploit européen de l’ère Jean-Michel Aulas avec l’élimination de la Lazio de Rome. En quelques lignes, Eric Roy résume son passage dans le Rhône : « Jean-Michel Aulas est un visionnaire. J’ai porté le maillot de l’Olympique Lyonnais alors que le club se construisait. Je suis resté trois saisons avec d’excellents résultats et des qualifications en coupe d’Europe et puis je suis parti pour une autre aventure en rejoignant l’Olympique de Marseille.»
Dix ans après son départ de Lyon, Eric Roy retrouve un club au top niveau européen même s’il échoue depuis maintenant trois saisons en quart de finale de la ligue des champions. Il apprécie et analyse la performance de l’OL sur la pelouse milanaise : « Lyon a géré parfaitement le match jusqu’à la 88ème minute. La physionomie du match était jusque là exemplaire. J’ai été impressionné par la maîtrise de l’OL. J’ai été ravi également de voir 10 000 supporters Lyonnais à Milan.» Ce qu’il a manqué ? Eric Roy partage l’avis de Jean-Michel Aulas et de la plupart des observateurs : « Il manque un buteur dans l’équipe. Je pense qu’avec un joueur comme Thierry Henry, le score aurait été inversé ».
Les Aiglons défieront samedi sans pression l’ogre Lyonnais, un fauve certainement blessé mais capable de fulgurants coups de griffes. Au match aller, l’OGC Nice avait failli infliger la première défaite de la saison au quadruple champion de France. Mené dès la 21ème minute grâce à un but de Mamadou Bagayoko, Lyon avait souffert pour finalement égaliser dans le dernier quart d’heure par Sydney Govou. Les hommes de Frédéric Antonetti voudront profiter d’une fatigue physique et sûrement morale des Lyonnais. Le prudent coach Niçois se privera volontairement de Sammy Traoré, Cédric Varrault et Olivier Echouafni. Ces trois hommes-clé de l’effectif du Gym risquait d’être suspendu pour la finale de la coupe de la ligue en cas de carton jaune.
Eric Roy prévoit un match équilibré : « depuis sa remontée en L1, Nice a obtenu deux matches nuls en trois confrontations. Je pronostique donc un 2-2 en espérant qu’il y ait du spectacle à Gerland. »
Interview de Florian Jarjat, buteur lors du dernier match.
Nice-Première : Quel est ton analyse du match Milan-Lyon ? Etais-tu supporter de l’OL ou simple spectateur ?
Florian Jarjat : L’élimination de Lyon c’est dommage pour le football français. Vu le contexte du match la défaite est triste. En dehors du résultat, on a vu une grosse équipe de Lyon pendant une heure et un Milan AC en dedans. J’ai regardé le match plus en spectateur qu’en supporter mais quand on se met à la place des joueurs on ressent de l’amertume et de la tristesse.
NP : Tu es originaire de Valence, pas très loin de Lyon. De ce fait, l’Olympique Lyonnais est-il un club particulier à tes yeux?
FJ : En étant de Valence, les matches contre Lyon ont toujours été particuliers et ce depuis les équipes jeunes. Valence évoluait en L2 et Saint Etienne et Lyon, villes de Rhône-alpes comme Valence, jouait en L1. Il y avait une rivalité car c’était des équipes professionnelles avec beaucoup d’internationaux. J’ai côtoyé certains Lyonnais comme Malbranque, Suchet, Viera ou Hellebuyck en sélections régionales mais je n’ai pas d’affinités particulières. Ils restaient entre eux.
NP : Comment vois-tu le match de samedi ?
FJ : Ce sera un match difficile. Ils auront à cœur de se racheter devant leur public de leur élimination . Je ne sais pas dans quel état physique ils seront mais il nous faudra saisir toutes les opportunités. Nous aurons trois absents (Cédric Varrault, Olivier Echouafni, Sammy Traoré) mais cela permet de faire vivre tout le groupe pour bien préparer la finale. Ainsi, tout le monde est sur le pont et concerné, prêt à remplacer un joueur en cas de blessure.
NP : Un pronostic ?
FJ : Victoire de Nice 1 à 0.