Les 28 et 29 octobre 2010 se tiendront à L’INSEP, les premiers Etats Généraux du football français. Il là s’agit d’une grande affaire car de ce séminaire de réflexion devra sortir un nouveau modèle fédéral. C’est d’ailleurs ce que le président de la Fédération Française de Football, Monsieur Fernand DUCHAUSSOY, attend de ce séminaire comme il le laisse entendre dans la dernière livraison de septembre 2010 de Foot Mag : « Si notre instance reste extrêmement solide, une réforme de notre modèle fédéral s’avère aujourd’hui indispensable. Cette réflexion constitue un enjeu essentiel pour l’avenir.
Elle s’inscrira notamment dans le cadre des Etats Généraux du football que la F.F.F. se doit de piloter…Veillons à préserver trois fondamentaux de notre discipline : l’Equipe de France, la solidarité entre les amateurs et les professionnels, et l’autorité légitime de la Fédération ».
Ainsi le président DUCHAUSSOY fixe la doctrine en assignant clairement une feuille de route aux Etats Généraux dont la FFF est le seul pilote. Rappelons à cet égard que la Ligue du Football Professionnel prétendait un temps être le leader de cette opération.
Il semblerait qu’un arbitrage direct de l’Elysée ait mis un terme définitif à cette ambition au profit de la seule FFF qui aura donc le devoir renforcé de réussir la mission voulue par Monsieur le Président de la République.
Pour ce faire toutes les forces vives du football français seront mobilisées, mais pas seulement. En effet à côté de personnalités qualifiées extérieures ou non au monde du ballon rond, seront invités aux travaux les membres : du Conseil Fédéral, du Conseil d’Administration de la LFP, du Conseil d’administration de la LFA, du Comité Exécutif de l’UCPE , des Bureaux des Collèges de Présidents de Ligue et de District, ainsi que les représentants des différents championnats nationaux séniors de la Fédération.
Un Comité de Pilotage Général de 14 membres a été formé par le Président DUCHAUSSOY qui, outre lui-même, comprendra MM. THIRIEZ, MASSEGLIA (Président du CNOSF), Youri DJORKAEF, LAMBERT (Directeur Général de la FFF), BARBET (Vice-président Délégué de la LFA), LOUVEL (Président de l’UCPF), NOLORGUE (Présidents du Collège des Présidents de Ligue), HERBERT (Président du Collège des Présidents de District), GOHEL (Président de l’Union des Clubs des Championnats français de football), BUNGERT (Vice-président de la Fondation du Football), KASTENDEUCH (Co-président de l’UNFP), SAULES (Président de l’UNAF), et Mademoiselle De BOISNARD (Présidente de la Fondation du PSG).
Trois groupes de pilotage chacun composés de plusieurs ateliers devront réfléchir sur les thèmes suivants :
- Modernisation des structures du Foot français
- Compétitivité économique, financement et solidarité du Foot français
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Rôle social et citoyen du Foot français.
C’est ainsi que l’ensemble de l’activité fédérale aura vocation à être revisitée pour aboutir, in fine, à un véritable nouveau « Pacte Fédéral », actant une nouvelle gouvernance pour l’avenir de la Fédération, la plus fournie en nombre de licenciés (2,1 Million de licenciés).
Précisément sur la gouvernance les Présidents de Districts réunis en congrès à LATTES (Hérault) le 11 septembre 2010, ont voté à la majorité de 90% la révocation de l’actuel Conseil Fédéral si ce dernier ne démissionnait pas volontairement et en son ensemble.
Ce processus a été confirmé le 24 septembre à PARIS au siège de la FFF, à l’issue de la réunion d’un groupe de travail, auquel je participais, et après avoir entendu le Président DUCHAUSSOY, venu à notre invitation commenter les décisions du Conseil Fédéral tenu le matin même. La date arrêtée pour la révocation éventuelle du Conseil Fédéral a été fixée au 18 décembre 2010.
Par ailleurs, une majorité se dessine au sein des présidents de district pour plébisciter le scrutin de liste pour les futures élections nationales. Le principe ici étant un homme, une équipe, un programme pour en finir avec toutes les « combinazione » actuellement en vigueur qui ont conduit, outre à la consanguinité des dirigeants tous issus du même moule, à la sclérose du modèle fédéral dont les événements d’Afrique du Sud ont été le révélateur.
Un autre enjeu de la réforme sera l’autonomie plus grande à espérer de la LFA, ainsi qu’une véritable maîtrise par les élus de l’administration fédérale et des grandes directions telles la DTN ou la DNA. En effet ces structures ont trop tendance à être des « Etats dans l’Etats ».
D’ailleurs les arbitres sont passés à l’offensive puisque leur syndicat, le SAFE, dans une lettre comminatoire adressée récemment au Président DUCHAUSSOY réclament désormais leur « part du gâteau » du somptueux contrat signé par la FFF avec NIKE jusqu’en 2018 à hauteur de 42 millions d’euros annuels. A quel titre ?
Les futurs dirigeants de la Fédération ne manqueront donc ni de travail, ni de polémiques, raison de plus pour renforcer le pouvoir fédéral face à toutes les dérives possibles. Car il faut préserver les vraies valeurs du foot et son éthique : la vérité du terrain.
Permettre au plus grand nombre d’adeptes de jouer au foot sur tous les terrains, par tous les temps et sur tous les modes, à 11 à 7 à 5, jeunes, séniors ou vétérans, garçons ou filles dans la fraternité, l’amitié et la convivialité afin d’oublier, l’espace d’un match, la dureté du monde actuel.