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22 novembre 2024

Le financement public du sport niçois : Savoir « pourquoi » évite de penser « parce que »

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« Nice, ville sportive » est plus qu’un slogan pour son maire Christian Estrosi, ancien sportif international de haut niveau. C’est un véritable credo pour celui qui est toujours au départ dans les compétitions pédestres ainsi qui cela a toujours été sa marque de fabrique de ses débuts en politique en tant que délégué aux sport de Jacques Médecin.


C’est aussi un choix d’image parce qu’il n’y a pas d’événements sportifs importants sans que Nice ne se porte candidate : Si la candidature aux JO d’Hiver de 2018 n’a pas atteint son but, les championnats du monde de patinage, les Jeux de la Francophonie ou encore les European Masters Games de cet automne (1er au 11 octobre 2015) ont permis et permettent à Nice d’inscrire son nom dans les calendriers internationaux et de s’offrir une visibilité plus ou moins importante.

C’est encore un modèle économique par le support inconditionné (et souvent généreux en subventions) aux grands événements tels que le marathon Nice-Cannes, l’Open de Tennis, le Triathlon et d’autres qui servent à booster les recettes du secteur touristique (hôtellerie, restauration, congrès…) à travers une présence massive, en ces occasions, d’athlètes et accompagnateurs de tous horizons.

Puis, il y a le sport au quotidien, à la fois outil de cohésion et promotion sociale, avec d’importants investissements pour doter la cité et ses quartiers d’équipements en faveur d’une myriade de clubs et de leurs jeunes pratiquants auxquels la municipalité rembourse, tout ou partie, du coût de leur licence sportive. Une heureuse initiative.

La situation se complique un peu au niveau intermédiaire, entre le top niveau et l’activité sportive, là où se situent ces clubs à la fois amateur pour le travail de base et professionnels par la présence de joueurs ou d’athlètes qui en ont font leur activité exclusive ou prévalente.

Ce sont les clubs des sports dits majeurs, exception faite pour le football qui reste un cas à part. Ce sont eux qui sont les destinataires de la partie majoritaire du gâteau municipal (9,119 M€) en plus de l’utilisation des équipements sportifs dédiés.

Si on analysait les bilans de ces clubs (normalement gardés comme le secret de Fatima), on devrait constater que sans l’aide municipale certains seraient dans l’obligation de mettre la clé sous la porte ou, d’autres de revoir fortement à la baisse leurs ambitions. Peu de recette du public (seul le hockey dépasse les 1 000 spectateurs), un marketing souvent absent et un sponsoring défaillant (seul le rugby est rentré dans le projet Allianz). font que la Ville est de fait l’actionnaire majoritaire de ces clubs, et, par là, le « patron » du sport niçois.

Rien de mal, bien au contraire. D’ailleurs, le Conseil Municipal vote chaque année (normalement à l’unanimité) l’enveloppe proposée et c’est très bien ainsi. Ce qui a été fait le 19 décembre dernier en confirmant l’enveloppe de l’année précédente.

Mais, vue l’importance de cette enveloppe, il serait intéressant de connaître le processus de construction de décision, les critères d’attributions et le processus de contrôle d’utilisation de ces subventions (communément appelé contrat d’objectif).

Bref, quelle est la filière de l’analyse, de validation et de proposition, quels sont les paramètres de mesure, l’évaluation et/ou les modifications : Bref, comment on vérifie la pertinence des dépenses par rapport aux objectifs. Rien d’inquisitoire, juste une connaissance des modalités d’attribution de l’argent public et de son utilisation.

Avec plus de transparence, on éviterait les sempiternelles mauvaises langues et les habituels soupçons de copinage et de favoritisme. Avec la publication de ces décisions, on se passerait de ces incompréhensions.

Parce que, parfois, si on ne compare que les seuls chiffres, il est difficile de comprendre pourquoi le club A touche autant alors que le club B touche un peu plus et qu’une myriade de club C beaucoup moins.

Puisque « honni soit qui mal y pense », savoir « pourquoi ? » éviter souvent de penser « parce que… ». Et enfin, quand on parle d’argent public, la transparence ne devrait pas être une obligation mais bien un devoir.

Voici les subventions 2015 (en milliers d’euros) de plus de 100 000 euros attribuées aux clubs représentants les disciplines sportives les plus connues ou populaires :

Cavigal Nice Basket : en 2015 600 / 700 en 2014

Cavigal Handball : 420 / 420

Nice Hockey Côte d’Azur : 310 / 210

Nice Volley Ball : 600 / 600

Stade NIçois – Rugby : 470 / 470

OGCN Handball : 720 / 600

ONN : 750 / 820

OGCN Football : 1 315 / 1 315

Les clubs omnisport et disciplines autres que les précédentes

ASBTP : 235

ASPTT : 195

Nice Côte d’Azur Athlétisme : 260

GSEM : 255

Tennis Club Giordan : 100

Azur Sport Organisation : 163

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