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21 novembre 2024

Le fonctionnement de la politique européenne du sport (3)

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Sur le plan sportif, l’un des débats les plus fréquents est certainement celui de la dérégulation des transferts, particulièrement dans le football européen. Consécutif à l’arrêt Bosman de 1995 rendu par la Cour de justice de l’Union européenne instaurant la libre-circulation des sportifs européens au sein de l’Union, le marché des transferts connaît effectivement une croissance exponentielle.


L’arrêt Bosman, une révolution économique pour le foot

L’arrêt Bosman a été rendu pour trancher sur le cas du milieu de terrain belge Jean-Marc Bosman. Joueur du FC Liège, ce dernier se trouvait en fin de contrat avec son club et voulait rejoindre la formation française de Dunkerque, ce que lui refusait Liège et la réglementation en vigueur, autorisant seulement 3 ressortissants étrangers issus de l’Union européenne par équipe.

Le joueur a porté l’affaire devant la Cour de justice de l’Union européenne, qui a considéré que cette règle constituait une discrimination entre nationalités européennes et contrevenait à l’article 48 du traité de Rome, défendant la liberté de circulation des travailleurs. Cette décision a permis au marché des transferts footballistiques de se développer largement depuis.

Chaque été, plusieurs milliards d’euros sont ainsi dépensés pour l’acquisition de joueurs par l’ensemble des clubs de football professionnels, laissant croire à la possible explosion d’une « bulle spéculative » au cours des prochaines années. Ainsi, les clubs des cinq grands championnats européens (Angleterre, Espagne, Allemagne, Italie et France) ont investi 1,5 milliard d’euros en 2010. En 2019, le montant total de leur dépenses atteignait 6,6 milliards d’euros, soit une augmentation de 340%, note l’Observatoire du Football CIES.

En outre, le dopage, encore très présent dans de nombreux sports comme le cyclisme ou l’athlétisme, ou encore la corruption et la bonne gouvernance, notamment au sein d’organismes tels que l’UEFA et la FIFA dans le football ou encore le Comité international olympique, apparaissent également comme des enjeux très prégnants. A cet égard, la Russie, pour avoir couvert le dopage de plusieurs de ses athlètes lors des Jeux olympiques d’hiver 2014 qu’elle organisait à Sotchi, s’est vue disqualifiée de l’édition 2018, qui s’est déroulée à Pyeongchang (Corée du Sud). Certains sportifs russes n’ont donc pas été autorisés à concourir sous le drapeau neutre olympique. De la même manière, le président de la FIFA, Sepp Blatter, a été suspendu de ses fonctions en 2015 pour des affaires de corruption qui ont également touché Michel Platini, alors président de l’UEFA ainsi que plusieurs autres dirigeants des instances footballistiques mondiales.

Notons également qu’après avoir été confiés à Rio de Janeiro en 2016 puis à Tokyo en 2021 suite à l’épidémie de coronavirus, les Jeux olympiques d’été reviendront sur le sol européen en 2024. En effet, douze ans après Londres, la ville de Paris recevra cet événement sportif incontournable, et ce pour la troisième fois de son histoire après les éditions de 1900 et 1924. Finaliste contre Los Angeles, Paris a pu bénéficier du soutien politique des institutions européennes pour obtenir l’organisation des Jeux. Enfin, derrière la Coupe du monde de football et les Jeux Olympiques, les deux événements sportifs les plus regardés de la planète, l’Europe accueille chaque année la troisième compétition la plus médiatisée au monde : le Tour de France.

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