Au programme du Gouvernement, une réforme pour donner aux femmes la place qui est la leur dans un monde souvent récalcitrant, est-elle réellement engagée ? Un nombre important de fédérations sportives se sont mobilisées sur la thématique, engageant une réelle réflexion et élaborant un plan d’action cohérent, ambitieux sur l’olympiade.
L’analyse générique révèle une très grande hétérogénéité des plans de féminisation, tant au niveau des avancées sur la thématique que dans la structuration et la formalisation des plans.
Quand certaines fédérations sportives ont déjà une approche intégrée de l’égalité entre les femmes et les hommes dans leur fonctionnement et leur processus de décision, d’autres consacrent leur plan de féminisation à la réalisation d’un état des lieux, préalable au plan lui-même.
69 fédérations sur 107 ont rendu un plan de féminisation (64,5 %), dont 71 % des fédérations olympiques, 41,7 % des fédérations unisport non olympiques et 88 % des fédérations multisports. L’objectif de la 2ème édition devrait être fixé à 100 %.
Les fédérations sportives s’investissent majoritairement sur 3 ou 4 axes (au nombre de 40, soit 58 %), elles déploient le plus souvent leurs actions sur les 3 échelons territoriaux (40,6 %)4 illustrant une prise de conscience quant à la nécessité d’impliquer un maximum d’organes déconcentrés dans la mise en oeuvre des plans de féminisation.
L’investissement sollicité par les plans présentés est plus important au niveau local (60,9 %), traduisant des attentes fortes des fédérations vis-à-vis de
leurs clubs, ainsi qu’à l’échelon régional (46,4 %). Il y a néanmoins 15,9 % de fédérations qui n’ont prévu aucune déclinaison territoriale de leur plan.
