Avec des résultats sportifs peu glorieux et une instabilité chronique côté coulisses, le Rugby Nice Côte d’Azur baigne toujours dans un flou artistique obligeant le club à faire avec des moyens du bord qui ne sont malheureusement pas légions.
Une dernière place en championnat ex-æquo avec les voisins marseillais et des caisses désespérément vides, c’est le maigre bilan de la nouvelle équipe arrivée au pouvoir il y a quelques mois avec des objectifs autrement plus ambitieux. Bilan d’une nouvelle salade locale bien indigeste !
« On est bien barrés pour cette saison ! » C’est la ritournelle que l’on entendait dans les travées des Arboras après la dernière et nouvelle défaite des azuréens face à Bourg en Bresse, lors de la dernière journée de championnat, sur le score sans appel de 16-30. Même le point de bonus défensif a échappé à des Niçois qui s’enfoncent un peu plus dans les profondeurs du classement après ce nouveau revers. Il est clair qu’avec 3 petits points glanés en 6 rencontres, le bilan sportif est plutôt maigrichon mais on pourrait presque le qualifier de passable par rapport à son homologue extra-sportif qui, lui, laisse franchement plus qu’à désirer.
En effet, toujours aucune trace d’apport financier par la nouvelle structure dirigeante qui avait pourtant assuré un budget initial de plus de 2 millions d’euros sans parler des dysfonctionnements flagrants venant ternir un peu plus un tableau déjà bien sombre en ce début de saison. Et que dire de ces deux forfaits de l’équipe réserve qui place le club dans une sale posture dans la mesure où le prochain forfait pourrait bien sonner la rétrogradation à l’échelon inférieur. C’est sans doute pour cela que les nouveaux dirigeants ont finalement fait appel aux anciens du club, regroupés autour des Ciappacan. Cette section considérée, un temps, comme « l’épine dans le pied » voire le « cancer » du club, qui ne profite d’aucune dotation en équipement et qui, dernièrement, s’était même fait sucrer son créneau de terrain du vendredi, se voit à présent offrir une gratuité de licence à ses membres volontaires pour venir jouer avec l’équipe B.
Une fois de plus, c’est une solution de raccroc qui est envisagé alors que le mal est beaucoup plus profond et si le volet financier est vital pour la survie du RNCA, la partie humaine l’est tout autant pour la pérennité de celui-ci. De réunions de crise en solution de dernière minute, l’avenir du rugby niçois se construit sur du vent mais comment peut-il en être autrement puisque ce nouveau projet s’est bâti sur un mensonge !
Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?