Le club de rugby phare de la région varoise, le RC Toulon, a défrayé la chronique avec l’arrivée de la star mondiale Tana Umaga venu faire une pife dans une Pro D2 qui voit les joueurs au muguet pointer à une peu glorieuse neuvième place après 7 journées (3 victoires pour 4 défaites).
Pourtant l’effectif toulonnais a de quoi avoir fière allure avec des joueurs tels que Jean-Jacques Crinca, Benoit Marfaing, Yann Delaigue qui viennent épauler l’extraterrestre débarqué fraîchement de son hémisphère sud mais la mayonnaise varoise n’a pas encore pris du côté de la rade. Reste que 10 points séparent déjà les leaders Béziers et Auch qui n’ont subit qu’un seul revers dans cette Pro D2 relevée avec Dax, Lyon, La Rochelle ou Tarbes.
C’est sans doute pour ajouter une nouvelle dose de talent que le RC Toulon a fait les yeux doux à Franck Alazet qui finalement a décidé de quitter le club niçois pour aller tenter sa chance du côté de Mayol. Un transfert qui n’a pas été du goût des dirigeants niçois réveillant ainsi des luttes fratricides entre ces grands de l’ovale des années 80 qui s’était un temps calmées après la disparition du RRC Nice.
Un transfert donc qui arrive au plus mauvais moment dans une équipe niçoise qui, elle aussi, a connu un léger retard à l’allumage dans une fédérale 2 dont elle était l’une des favorites.
Mais ce qui fait grincer les dents des dirigeants niçois c’est surtout la manière que les dirigeants varois ont utilisé pour récupérer ce joueur. « Nous n’avons jamais été contacté par le RC Toulon et aucune indemnisation n’est entrée dans les caisses du club. ».
C’est un coup dur pour ce nouveau club amateur niçois qui voit s’envoler l’un de ses meilleurs joueurs, son capitaine et surtout un joueur qui a été formé à l’école de l’ovale azuréenne.
Julien Schramm, l’un des dirigeants du RNCAUR tient tout de même à faire quelques précisions sur cette affaire : « Dans le Midi Olympique de ce vendredi, un article est consacré à Toulon et à Franck Alazet. Il est écrit que son projet d’intégrer l’école de kiné à Nice avait du plomb dans l’aile. Ceci est faux, tout avait été mis en place par le club pour que Franck Alazet puisse intégrer cette école au nom de son statut de sportif de haut niveau qu’il possédait au nom de la saison 2005/2006 passée dans le Top 14. Franck n’a simplement pas donné suite et c’est de sa responsabilité. Preuve que depuis qu’il nous a rejoint, il n’a eu de cesse de penser à son éventuel retour sur Toulon. »
L’ovale azuréen et varois a trouvé un nouvel os à ronger mais il semble clair que dans cet imbroglio sudiste c’est le statut des clubs amateurs face à la puissance financière des grands clubs du Top 14 et de la Pro D2 qui devrait être revu et corrigé par une Fédération Française de Rugby qui est certes occupée par l’organisation de la prochaine Coupe du Monde qui se déroulera en France l’an prochain mais qui ne doit pas oublier que la grande force du rugby se construit aussi dans les clubs amateurs et leurs écoles de rugby.
