C’était le match à ne pas perdre mais ils l’ont finalement perdus. Pas de sursaut d’orgueil dans le Val d’Oise et le retour aura été certainement très long pour les dirigeants et les joueurs niçois. Sauf résultats improbables dans les deux dernières journées ou bien sur décision de la Fédération Française de Rugby, les azuréens sont condamnés à regoûter, l’an prochain, à l’âpre Fédérale 2. L’objectif maintien prévu en début de saison n’a finalement pas été atteint, en tout les cas sur le rectangle vert avec encore le secret espoir au club que le tapis de même couleur sauve cette saison en demi-teinte. Mais on le sait les tapis verts sont hasardeux et il faudra donc rapidement tirés les enseignements d’une saison mouvementée sur le terrain comme dans les couloirs.
Si le club n’a pas les résultats sportifs escomptés, il n’en reste pas moins que pour construire une grande équipe, il faut un grand club et vice versa. C’est ainsi que le RNCA s’est constitué en SASP gérant ainsi d’une partie l’effectif premier et de par l’association l’école de rugby, les équipes des jeunes et les féminines. Mais qui dit structure dit organisation et mise en place des nouveaux éléments qui constitueront l’équipe dirigeante quels que soit le sort qui sera réservé à l’équipe sportive.
Un nouvel actionnaire majoritaire est entré en jeu en la personne du britannique Paul White qui entre dans le capital du club tout comme au conseil d’administration. Il reste a espérer que tous « pousseront » dans le même et bon sens afin d’éviter les errements et les erreurs de cette saison afin d’espérer regravir rapidement à l’échelon supérieur, si descente il y avait bien entendu.
Dur, dur d’être le rugby à Nice
Pas simple donc à Nice d’être ce sport pourtant récemment porté par une Coupe du Monde en France et avec un Ministre ancien sélectionneur de l’Equipe de France. Pourtant doté d’une formidable école de rugby, d’une section féminine et vétéran et d’une structure complète au stade des Arboras, le RNCA n’arrive pas à décoller mais si l’argent ne fait pas le bonheur, il y contribue aussi dans le rugby et les budgets ne permettent pas non plus de réaliser des miracles. Les spectateurs des Arboras sont, pour beaucoup, les spectateurs que l’on croisait le dimanche au Stade Méarelli pour venir soutenir feu le Racing Rugby Club de Nice qui tenait la dragée haute en première division au Toulouse, Narbonne, Toulon et autre Grenoble. La fibre rugby existe donc à Nice mais il semble bien que ce soit au niveau de son tissage que le bât blesse et, comme dans chaque discipline sportive, il ne fait pas toujours bon brûler les étapes. La patience est aussi une force qui s’accroît avec le temps. Voici donc venu le temps de la reconstruction, encore une fois, mais comme on le dit « cent fois sur le métier remettez votre ouvrage », il n’en reste plus que 98.
