Laure Ecard était une joueuse cadette de basket licenciée au Cavigal. Son avenir était tout tracé, mais le destin en a décidé autrement. Pour lui rendre hommage, ses parents et quelques bénévoles organisent pour la deuxième année consécutive le trophée Laure Ecard. A la salle Leyrit la Croatie, la Turquie, la Russie, et la France se disputent le trophée. La Russie l’emporte d’un rien face à la France, en fin de ce dimanche 10 juillet 2011.
« La Russie l’emporte ! » s’exclame le speaker de la salle Leyrit. C’est l’explosion de joie ! Les Russes courent dans tous les sens, sautent tout en tapant des mains, et les sourires sont sur toutes les lèvres. Il faut dire qu’elles ont eu chaud : 45-43 pour le score final. Un score serré qui en dit long sur le suspense de ce match.
Une catastrophe ! Tel est le mot qui caractérise le mieux le début de match du côté français. Aucun panier marqué dans les 5 premières minutes. Leur défense exemplaire contre la Croatie s’est effondrée pendant la nuit. Les Russes à l’aise en profite, et domine la France dans tous les compartiments du jeu. Clémentine Morateur, numéro 4 française, stoppe l’hémorragie en marquant le premier panier sur un lancer-franc. L’équipe se lance enfin, et récupère une partie de ses points de retard. Le bip strident longue durée annonce la fin du premier quart temps : 15-10 pour les Russes.
Pendant les quarts temps, place à la musique. Nissa la bella fait son show et enchante le public venu nombreux pour soutenir l’équipe de France. Le speaker tente de mettre l’ambiance : « Y a t-il du monde pour la France ? » Les 200 personnes présentes s’empressent de crier « ouiiiiii !!! ». Il lance ballons, tee shirts, casquettes et autres objets aux plus bruyants jusqu’à ce que le bip strident lui reprenne la vedette.
Les Françaises continuent sur leur lancée dès le début du deuxième quart temps. Plus d’envie, plus de défense, plus de réussite au shoot, le discours du coach Julien Egloff a visiblement remotivé les troupes ! La France recolle à 2 points de la Russie 19-17 et parvient même à mener à la mi-temps 26-23. La défense est la meilleure attaque de l’équipe de France : le bip strident, annonçant la fin des 24 sec réglementaires de shoot, retentit très souvent. La Russie est malmenée et à son tour dominée. Une situation qui ne plaît pas à Abdullin Rustam, l’entraîneur russe. Trop présent, il est avertit.
Au retour des vestiaires, la France conserve sa bonne conduite défensive. La fatigue n’aidant pas, les Françaises commettent de plus en plus de fautes techniques. La Russie en profite. Sa force ? Les lancers francs. Avec une moyenne de 7/10, la majeure partie de ses points provient de là. Leur adresse sans faille, ou presque, leur permet de remonter au score. Mais les erreurs d’arbitrage déplaisent à Abdullin. Son intrusion intempestive sur le terrain fâche Chantal Julien, l’un des arbitres de la rencontre. Elle l’exclut de la surface de jeu et le renvoie aux vestiaires. Il reste deux minutes de jeu, les joueuses sont à égalité 43 partout. Entre les huées du public envers les Russes, les applaudissements à chaque panier français, les cris des entraineurs mentionnant quelques conseils et les rebonds du ballon, il est impossible de s’entendre.
C’est donc un match qui se joue à l’expérience. Et à ce jeu, la Russie championne d’Europe en titre, est la meilleure. Les Françaises se crispent et craquent littéralement. Une défense moins précise, beaucoup de fautes, les Russes bénéficient de nombreux lancers francs. Les 3 temps morts demandés en 45 secondes n’y changeront rien. La France s’incline 45-43 contre la Russie.
Laure Ecard peut être fière de ses coéquipières : elles se sont battues jusqu’au bout !
Autres résultats du tournoi :
Russie – Croatie | 78 – 72, |
France – Turquie | 59 – 45, |
Turquie – Russie | 40 – 74, |
France – Croatie | 67 – 37, |
Croatie – Turquie | 69 – 47. |
Galerie photos Boris Godet.