Les Alpes 2030 officiellement désignées pour accueillir les Jeux d’hiver

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Le Comité international olympique a signé ce mercredi le contrat d’hôte pour les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030. Cette étape marque le lancement officiel de la collaboration entre le CIO et les promoteurs français.

Le Comité international olympique (CIO) a entériné, mercredi 9 avril, l’accueil des Jeux d’hiver 2030 par les Alpes françaises. Le contrat d’hôte a été signé dans l’après-midi à Lausanne par le président du CIO, Thomas Bach, et le président de la commission des finances, Ng Ser Miang. Cette signature est intervenu à l’issue d’une réunion de la commission exécutive.

Christophe Dubi, directeur exécutif des Jeux au sein du CIO, a confirmé l’information lors d’une conférence de presse. « C’est une grande annonce et un jour symbolique. Nous sommes très heureux », a-t-il déclaré. L’officialisation était attendue depuis plusieurs mois.

Le contrat est signé, les Jeux peuvent avancer

L’été dernier, l’attribution des Jeux aux Alpes françaises avait été annoncée, mais restait conditionnée à l’obtention de garanties financières. Celles-ci ont été transmises récemment. François Bayrou, Premier ministre, a adressé une lettre de garantie au CIO mi-mars. La ministre des Sports, Marie Barsacq, l’a confirmée publiquement le 20 mars, lors d’une session du CIO en Grèce.

L’État s’engage à verser 362 millions d’euros pour participer au financement du comité d’organisation (Cojop). Les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur ajoutent 100 millions. Au total, 462 millions d’euros d’argent public sont mobilisés sur un budget qui ne devrait pas dépasser 2 milliards d’euros.

Le contrat prévoit également des garanties supplémentaires. En cas d’annulation, totale ou partielle, l’État couvrira jusqu’à 500 millions d’euros. Une enveloppe de 70 millions est aussi prévue pour soutenir des prêts bancaires. Ces engagements sont inscrits dans la loi de finances 2025.

« C’est une journée très symbolique pour nous », a insisté Christophe Dubi. Le document, qui compte plus de quarante pages, précise les engagements mutuels du CIO et du Cojop. Il reste cependant des points à régler, notamment la carte des sites et les disciplines retenues.

Un comité d’organisation encore en construction

Alors que le cadre général est posé, la structuration du comité d’organisation reste inachevée. Le poste de directeur général n’est toujours pas officiellement pourvu.

Cyril Linette reste pressenti pour ce rôle. Il a rencontré le ministre des Sports et conserve l’avantage dans les discussions internes. Mais sa nomination, d’abord prévue pour début avril, a été reportée. Elle doit désormais être annoncée le lundi 14 avril.

Ce retard s’ajoute aux débats récents autour de la gouvernance du projet. Plusieurs voix se sont exprimées contre certaines décisions, notamment celles concernant le président Edgar Grospiron.

L’officialisation du contrat d’hôte pourrait contribuer à apaiser les tensions. « C’est à la fois symbolique et désormais pratique pour que l’on travaille encore plus ensemble avec les Alpes françaises », a commenté Christophe Dubi.

Il reste moins de cinq ans avant le début de l’événement. La phase de mise en œuvre commence, avec son lot de défis logistiques, budgétaires et politiques. Le CIO, de son côté, a renouvelé son soutien aux acteurs français. Le passage de relais à Kirsty Coventry, future présidente de l’instance, est attendu pour le 23 juin.

D’ici là, les Alpes françaises doivent se préparer à accueillir les Jeux. Le calendrier s’accélère, les arbitrages devront suivre.

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