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22 novembre 2024

Les dossiers de Nice-Premium : Une assemblée pour une nouvelle politique sportive

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L’ objectif est que la France devienne plus compétitive mais également plus égalitaire en matière de politique sportive. Et comme l’a très bien expliqué Chantal Jouanno dans la revue « Sport et Citoyenneté » , il faut surtout et d’abord « remettre le sport au service du « vivre ensemble » ». Le sport en France, ce sont 34 millions de pratiquants,
15,9 millions de licenciés, 2,5 millions de bénévoles, 180.000 clubs et associations pour 250.000 emplois et une dépense annuelle de 34 milliards d’euros.


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Nice Premium a demandé une note explicative et quelques commentaires à Jérôme Vandamme, chargé des sport à UPE06 et seul azuréen à faire partie de cette Assemblée.

Les évolutions des pratiques sportives, tant au plan national qu’international, obligent à repenser les rôles de chacun des acteurs du modèle sportif français. Cela implique la mise en place de modes de pilotage ou de régulation plus souples, fondés sur un partenariat entre les différentes parties prenantes.

Pour faire émerger les grandes lignes de cette gouvernance rénovée, une Assemblée du Sport a été inaugurée avec une première séance publique le 29 mars . Elle durera jusqu’à la fin juin 2011 et associe 180 membres représentant l’ensemble des acteurs concernés : l’Etat, le mouvement sportif, les collectivités territoriales, le monde de l’entreprise et la société civile.
L’Assemblée du sport est censée devenir un lieu pérenne d’échanges et de propositions sur la politique sportive de la France.

Une première phase est destinée à susciter des propositions de réforme. Il s’agit de revoir l’articulation des rôles entre les différents acteurs et de clarifier les responsabilités de chacun.

Chaque groupe rassemblera des personnalités de cinq collèges différents, tous acteurs du sport français: L’Etat, le mouvement sportif, les élus locaux et les parlementaires, les entreprises et la société civile, « pour la partie agitation de cerveau », dit Mme Jouanno qui se veut la « marraine » de l’instance.
Un président par groupe aura pour mission de coordonner les travaux.

Les conclusions de l’Assemblée doivent déboucher sur la mise en place d’une démarche permanente de concertation et de travail commun entre tous les acteurs

Hyperactive, dévoreuse de dossiers, de la lutte contre les discriminations, contre le dopage ou les dangers potentiels des paris en ligne jusqu’au serpent de mer de la gouvernance en passant par la retraite des sportifs, Chantal Jouanno a donné l’impulsion décisive à cette initiative.

« Les ministres des sports passent et il ne faut pas que les uns détricotent ce qu’ont fait les autres », a affirmé la quatrième titulaire du portefeuille de l’ère Sarkozy, (en comptant les secrétaires d’Etat).
« La rénovation de la politique du sport doit, pour réussir, s’inscrire dans la durée. La feuille de route est claire. Elle vise à mieux fédérer l’ensemble des acteurs concernés, à définir des priorités nationales partagées, et à mieux répartir les prérogatives et les responsabilités ».

Denis Masseglia, président du CNOSF, avait, le premier, évoqué la création de l’Assemblée du sport, en 2008.
Mais ni le mouvement sportif ni l’Etat n’étaient à l’époque vraiment prêts au dialogue. Encore moins à y associer d’autres acteurs.
Depuis, le chemin parcouru est impressionnant.
Ce panel présidentiel hétéroclite est un excellent résumé de la philosophie de Michel Masseglia qui « invite à dépasser les clivages politiques ».
« Le modèle sportif français date des années 60.L’implication des collectivités territoriales n’était alors pas celle d’aujourd’hui, sans parler du monde économique. Le sport a changé mais pas le modèle sportif. Il faut le faire évoluer, le rénover, sans faire la révolution. »

Le sport en France est un enjeu économique majeur avec par exemple les créations de richesses induites par l’Euro-2016 et la nécessité de rénover le parc de stades et de salles, et enfin une affaire de prestige et de rayonnement mondial.

Et la création de cette instance pérenne est une manière détournée de calmer le débat sur la gouvernance en matière de sport, ouvert en d’autres temps par Bernard Laporte, alors secrétaire d’Etat, opposé à l’époque à l’intransigeance du CNOSF présidé par Henri Sérandour, chacun réclamant la primauté en matière de politique sportive.

Aujourd’hui, désireux d’élargir le spectre des décideurs et des payeurs, le mouvement sportif a adoubé l’idée d’une Assemblée pluriconfessionnelle, certes après avoir renâclé un temps sur la participation de représentants de la société civile.

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