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8 septembre 2024

Ligue 1 : Nice bat Bordeaux et respire

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Nice 2 Bordeaux 1 : Le Ray, debout, acclame ses aiglons et s’ensuit un concert de klaxons autour du stade. Les supporters Niçois célèbrent les héros d’un soir en attendant les huit dernières soirées à domicile. La Brigade Sud scande le nom d’Antonetti et de Lilian Laslandes. Ils entérinent ainsi le mercato mais surtout la décision de conserver le coach insulaire comme capitaine du navire OGC Nice jusqu’à la fin de la saison. Sa mission : maintenir le club azuréen en Ligue1. La première bataille a été gagnée la semaine dernière en décrochant un nul avec vaillance à Gerland face à l’ogre Lyonnais. La deuxième offre un adversaire tout aussi coriace : les Girondins de Bordeaux, vice champions de France.


Les aiglons n'ont pas péri
Les aiglons n’ont pas péri
Les soldats Niçois sont allés au combat pendant 90 minutes. Les premières sont tendues. Bordeaux vient de subir deux défaites : une à domicile contre Lille en championnat et mardi face à Montceau-Les-Mines (CFA) aux tirs au but. Les Girondins ont besoin de se rassurer. Des deux côtés, on fait tourner le ballon. On tente de construire avec plus ou moins de réussite. On assiste à quelques maladresses. L’éclair d’Ederson, le brésilien de Nice, à la 12ème minute, va lancer la partie. Laslandes et Faubert luttent de la tête dans la surface de réparation. La balle atterrit dans les pieds d’Ederson qui frappe du droit de 18 mètres. Le ballon touche le poteau et rentre dans les buts de Ramé impuissant. Fini les poteaux de Moussilou ! La chance sourit enfin aux aiglons. Première occasion et premier but.
Il va transcender les Niçois. Ils se sont libérés. Les Bordelais répliquent par deux fois par leurs deux attaquants Marouane Chamakh et Edixon Perea mais Hugo Lloris capte sans problème ces deux tirs.

27ème minute et deuxième éclair d’Ederson. Il prend le ballon au milieu de terrain, profite des appels de Laslandes et de Koné pour s’avancer dans la défense adverse. Il fixe le dernier défenseur, accélère et des 20 mètres envoie une frappe du gauche en pleine lucarne. Deux occasions et deux buts. Les Niçois sont efficaces et les girondins assommés. Dix minutes plus tard, Johan Micoud, jusque-là transparent, va réduire le score d’une frappe sèche à l’entrée de la surface après une remise de Chamakh. Troisième occasion de la partie et troisième but. 100% efficacité. Plus rien ne sera marqué. Pas d’occasions franches. Mais la partie n’en perdra pas en intérêt.

Nice se livre corps et âme. Cette âme qui leur avait tant manqué contre Toulouse, Lens et Montpellier. Ils défendent leur avance. Et c’est beau à voir. L’entraîneur aquitain Ricardo lance ses forces offensives : les deux dernières recrues sud-américaines Jussié à la mi-temps et Cavenaghi, puis le jeune Obertan. Rien n’y fait. Jussié est très remuant à son entrée puis s’éteint. Cavenaghi a remplacé Perea inconsistant. Il le fut tout autant. Kanté et Apam forment une muraille infranchissable, bien protégée par les trois milieux défensifs Balmont, Diakité et le capitaine Echouafni. Durant 45 minutes, Bordeaux s’inspire des championnats du Monde de Handball. Le ballon circule autour de la surface sans jamais y pénétrer. C’est une domination stérile. PP1019228.jpg Un coup franc à l’entrée de la surface fait passer un frisson d’angoisse à la 85ème. Mais Johan Micoud expédie sa frappe au dessus. Fernando l’imitera quelques instants après. Monsieur Hamer siffle la fin du match.

La victoire de Nice est méritée, obtenue grâce à une plus grande combativité et solidarité. Un état d’esprit indispensable pour le maintien et à renouveler dès la semaine prochaine avec la réception de Troyes, un concurrent direct. Nice a gagné une bataille mais pas la guerre. La mission maintien deviendra possible victoire après victoire.


Les joueurs

Nice :

Lloris : Le jeune gardien n’a pas eu grand-chose à faire. Il ne pouvait rien sur le but de Micoud. Un match sobre où Hugo a été présent en fin de rencontre pour cueillir quelques ballons dans sa surface.

Varrault : On a retrouvé le Cédric des grands moments. Il s’est montré intraitable en défense face à Perea, Faubert et Obertan et c’est d’abord ce qu’on lui demande. Il a su conserver intelligemment le ballon lors de ses montées offensives.

Fanni : Des approximations en première mi-temps. Il s’est montré généreux en attaque et a souvent apporté des solutions sur son couloir. Il a pris régulièrement le dessus sur Marange en deuxième mi-temps.

Apam et Kanté : Indissociables. La paire a été solide. Seul Chamakh est parvenu à les mettre en difficulté dans le jeu aérien. Ils ne se sont pas embarrassés du ballon en fin de match le dégageant sans application de relance.

Echouafni : Il a fait du Echouafni. Et c’est un compliment. Très sobre, efficace. C’est le Monsieur Propre du milieu. Un capitaine exemplaire.

Diakité : Il avait fort à faire face à Mavuba et Fernando. Il s’en est sorti convenablement. Il a comblé les brèches et s’est bien battu.

Balmont : Toujours disponible et en mouvement, il a essayé d’aller de l’avant avec parfois du déchet mais souvent beaucoup de talent comme cet enchaînement de deux petits consécutifs en première mi-temps.

Ederson, héros du match
Ederson, héros du match
Ederson : Que dire ? Sinon qu’il a donné la victoire à l’OGC Nice par deux frappes formidables. Il s’est dépensé sans compter. Il a très bien fait la liaison entre le milieu et l’attaque. Il a également été efficace dans la récupération. Blessé, il a été remplacé par Olivier Veigneau pour la dernière demi-heure. Il a aidé Varrault dans le couloir gauche. Il a apporté toute son énergie.

Koné et Laslandes : ça commence à fonctionner. Baky Koné court toujours, fait des appels, des contre-appels. Très fatiguant à regarder jouer ! Il n’a pas été toujours bien servi mais ne s’est jamais résigné. Abardonado l’a remplacé en fin de partie. Pancho a joué milieu défensif et a motivé ses coéquipiers pour ne rien lâcher. Lilian Laslandes qui affrontait ses anciens coéquipiers, a pesé sur la défense. Il a pressé. Il a été le premier défenseur pour gêner les relances girondines. Un Laslandes utile. Souleymane Camara a pris sa place dans les dix dernières minutes sans trop se montrer.

Podium Niçois :
-1- Ederson
-2- Echouafni
-3- Balmont

Bordeaux

Tout comme Lloris, Ulrich Ramé n’a pas eu grand-chose faire. Il ne pouvait rien sur les buts d’Ederson. La défense Faubert-Planus-Jemmali-Marange s’est montrée robuste, jamais prise en défaut à l’exception des deux buts d’Ederson. Faubert et Marange ont été discrets offensivement bien contrés par les latéraux azuréens.

Fernando et Rio Mavuba font partie des meilleurs milieux défensifs de L1. Très techniques, les deux joueurs ont tenté d’orienter les offensives girondines. On peut leur reprocher un manque de percussion.

Francia : Très à l’aise techniquement. Très peu de ballons perdus. Un jeu simple « contrôle passe » toujours orienté vers l’avant. Il a bien occupé son côté gauche. Le meilleur bordelais. Remplacé par un Obertan très discret.

Micoud : Jusqu’à son but, on ne l’avait pas vu. Et on ne l’a pas beaucoup vu après.

Perea : Il a beaucoup bougé mais sans être réellement efficace. Jussié, le néo-girondin, le remplace à la mi-temps. L’ancien Lensois a démarré sur les chapeaux de roue. Il s’est effacé par la suite mais il a prouvé qu’il était un joueur de grand talent.

Chamakh : L’international Marocain s’est frotté à Apam et Kanté. Il a dévié beaucoup de ballons, a fait de bonnes remises notamment sur le but de Micoud. Il a fait une bonne frappe à la 20ème bien stoppée par Lloris. Cavenaghi, dont on attend beaucoup, a pris sa place en deuxième mi-temps. Pas très inspiré, l’argentin est transparent. On attendait peut-être trop de lui pour son premier match de L1.

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