Pour les deux équipes, même si le plus important reste le championnat, cette rencontre est cruciale. Un seul mot d’ordre dans les deux camps : retrouver la confiance. Le club de l’emblématique Loulou Nicollin végète depuis trois saisons en L2. Le Montpellier Hérault Sport Club a connu ses heures de gloire à la fin des années 80 et dans les années 90 avec une victoire en Coupe de France en 1990, un quart de finale de coupe d’europe et quelques places honorables en première division. Depuis la relégation, La Paillade (nom légendaire du club en raison du quartier) ne brille que dans les Coupes avec un quart de finale de Coupe de la Ligue il y a deux ans contre Monaco, et l’an dernier un quart de finale de Coupe de France contre Rennes. Cette année, les montpelliérains n’ont pas été ridicules contre Marseille en ne s’inclinant que 2-1 au premier tour de la Coupe de la Ligue.
Les aiglons devront donc se méfier et jouer avec un maximum de sérieux pour éviter une nouvelle déconvenue. Une défaite aurait des conséquences morales néfastes pour le championnat.
Jérôme Lafourcade (23 ans, quatre buts cette année toutes compétitions)
Le match. L’objectif est de gagner. C’est un match de coupe. C’est différent du championnat même si cette semaine on a travaillé comme d’habitude à l’entraînement. On a bien bossé. On devra reproduire samedi les efforts qu’on a fait dimanche contre Strasbourg. Ce serait bien qu’on fasse le même match défensivement avec cette fois-ci un peu plus d’efficacité offensive. Nice n’est pas très bien, comme nous, et voudra retrouver la confiance grâce à ce match. Au moment du tirage j’étais satisfait de jouer une L1 et surtout qu’il y aura du monde à La Mosson. On devra se méfier de Koné, bien bloquer toutes les offensives. Ils auront à cœur de se qualifier pour retrouver le moral. Pour gagner, on devra faire du jeu. J’espère qu’il y aura du monde au stade. Il faudra se rassurer et confirmer notre léger mieux.
Les nouveautés d’intersaison. On a eu trois recrues il y a une semaine. Un arrière gauche Italo-Argentin (Gino Padula) et deux milieux défensifs (Egutu Oliseh et Malek Ait-Alia). Il leur faudra du temps de jeu pour s’adapter. Gino ne parle pas encore Français. Le Colombien Victor Hugo Montano traduit. Quelquefois il parle anglais et on peut comprendre. Sur le terrain on se comprend toujours, c’est dans la vie de tous les jours que ça peut être compliqué. Le mercato est une bonne chose. A la fois pour les équipes qui peuvent se réajuster et pour les joueurs qui peuvent bouger s’ils ne se sentent pas bien. A Montpellier, outre les trois recrues, Michel Mézy est revenu en tant que conseiller du Président. Il nous a parlé deux ou trois fois. C’était des discussions posées. Il nous a dit qu’on avait besoin de retrouver la confiance, d’en faire un peu plus sur le terrain, de rester unis dans le match en travaillant tous ensemble. Il n’interfère pas avec le coaching de Jean-François Domergue.
Le groupe, les résultats. Il y a une bonne entente entre nous. Même si les résultats ne sont pas là, on a toujours été solidaires. Il faut faire le dos rond. Le match de samedi peut nous permettre de retrouver la confiance. L’an dernier, on a fait un bon parcours et ça nous a aidé pour le championnat. (NDLR : Montpellier avait été éliminé à Rennes (5-3) en quart de finale après prolongations avec un triplé de Jérôme Lafourcade).
Le retour de Laurent Blanc? J’ai lu cette rumeur. J’ai appris ça dans les journaux.
Le pronostic. 1-0 pour Montpellier et but de….. Lafourcade.
Bruno Carotti : « Le classement de Nice est très surprenant »
Bruno Carotti : (34 ans et capitaine, milieu défensif ou défenseur central)
La Coupe. C’est une compétition à part. Il y a un état d’esprit à avoir. Montpellier n’est pas favori. Nice a un gros potentiel. C’est une rencontre hyper intéressante à jouer. Elle permettra de gagner en confiance. Le principal reste le championnat.
La coupe a une histoire à Montpellier. On a toujours su se sublimer comme l’an dernier. C’est bien mentalement de changer de compétition et d’enjeu.
Nice. Je suis un peu surpris de leur place par rapport aux joueurs et à l’expérience qu’ils ont. C’est le football : une saison qui s’enclenche mal… J’ai regardé leur match à Nantes. Nice a bien maîtrisé et puis il y a ce but à la dernière minute. Le classement de Nice est très surprenant. C’est une équipe qui peut réussir en coupe justement pour oublier le championnat. Je n’ai jamais joué avec un Niçois. Mais depuis le temps que je suis sur les terrains, j’ai appris à en connaître.
Je me souviens de quelques matches contre l’OGC Nice. Notamment avec Nantes, où on était très mal en championnat et on avait gagné 6-1 ou 7-1. Ensuite avec Montpellier, je me rappelle d’un 2-2 à la Mosson avec un but gag contre son camp de Nicolas Godemèche. Je me rappelle surtout de mes conneries et j’en avais fait une, il y a quelques saisons : Je fais une passe en retrait à Rudy Riou qui entre temps était sorti. Je le prends à contre-pied. On est tous les deux battus. Un Niçois rattrape le ballon et centre, l’attaquant reprend de la tête et la met au-dessus. C’était Vidéo Gag sauf qu’il n’y a pas eu but !
Les nouveautés de l’intersaison. En ce moment, à Montpellier, toutes les semaines sont particulières. Il faut être attentifs à tout ce qui se passe. Même si on en prend un peu de tous les côtés, le groupe vit bien. Il faut continuer à s’investir. Il y a trois nouveaux joueurs. Leur présence va faire qu’il y aura plus de concurrence. Ils vont apporter un peu plus de densité physique. Je me souviens de Malek Ait-Alia. On s’était même un peu embrouillé au cours d’un match. Je n’ai pas plus de devoir envers eux parce que je suis capitaine. S’ils ont besoin, ils savent qu’on est là. La venue de Michel Mézy va apporter un œil nouveau sur les performances, et un plus sur beaucoup de choses.
Le mercato est là pour réajuster les effectifs. C’est la règle du jeu.
Le retour de Laurent Blanc? Depuis que je suis dans le foot, j’ai tellement entendu de choses. On sait ce qu’on a et on ne sait pas ce qu’on aura. Il faut attendre les choses concrètes pour parler. Dans notre situation, c’est d’abord le terrain. Il y a du travail à faire.
Les critiques, les supporters. La critique est facile. C’est le sud qui veut ça. On peut être encensé tout comme être dénigré alors qu’on a joué que dix minutes. Quand le supporter décide qu’un joueur n’est pas bon, il le sera tout le temps. Je sais que je ne suis pas le joueur le plus rapide, que je ne suis pas le meilleur buteur. C’est comme ça.
Pronostic. 1-0 pour Montpellier but de Lafourcade.