Bien sùr, c’est l’étiquette de nageur en slip de bain qui l’a sorti de l’anonymat au coeur des Championnats de France du polyyréthane, en Avril à Montpellier. Alors « pas mal perturbé » Yannick AGNEL avait déçu par ses résultats . Mais, à suivre son parcours et son discours structuré à seulement 16 ans à l’époque, on se doutait bien que le Niçois ferait parler de lui par ses performances.
Il aura fallu trois mois et ses trois titres aux Championnats d’Europe Juniors (200 m 400 m et 4X200 m ) pour en avoir la confirmation. A Prague, Agnel, qui avait refuté être « le porte parole d’un mouvement anti combinaisons » a sorti son joker (une combinaison à plaques) en finale, devenant au passage le deuxième performeur français de l’histoire sur 200 m (1’47’’02 derrière LEVEAUX, 1’46’’54) après l’être devenu en pantalon sur 400 m (3’48’’17 derrière ROSTOUCHER , 3’46’’ 28) A l’heure d’entamer, aujourd’hui à GENES sur 200 m et avec sa camarade d’entrainement Camille MUFFAT, une saison placée sous le signe du bermuda, le long nageur (2,01 m 80 Kg) a une longueur d’avance : » Certains appréhendent vachement ça. Ce sera surtout très psychologique. » Mais il est loin de s’emballer. « Mon premier objectif de l’année, c’est le bac S », annonce l’élève du Lycée Don Bosco.
Il y bénéficie d’horaires sur mesure qui lui permettraient de nager deux fois par jour ? Pourtant, Fabrice PELLERIN, son entraineur depuis un peu plus de trois ans, le ménage. Pour ne pas le griller ; « Il en voudrait plus, mais c’est bien suffisant. Je le freine même par moments. Ca permettra, dès l’année prochaine, d’avoir une marge supplémentaire »
Alors, quelles ambitions à l’aube de sa première sélection sénior lors de l’Euro en petit bassin à bassin à Istanbul (10 -13 Décembre) ?
Fabrice PELLERIN entend rester « vraiment très prudent ….Il adéjà un comportement de haut niveau, mais il n’est pas prêt ». L’été prochain, pourtant les Championnats d’Europe en grand bassin de Budapest (9 -15 Aout) pourraient marquer, sur 200 m ou avec le relais 4X 200 sa véritable entrée dans le grand bain. « Une fois le bac passé, j’aurais vraiment l’esprit libéré, imagine ce fils d’infirmier libéral et de DRH. Je ne me mets pas la pression. C’est une année difficile psychologiquement et physiquement, mais j’ai le goût d l’effort
Elle sera longue avec les JO de la jeunesse à Syngapour fin Aout. Quant à ceux de Londres , il y pense déjà : Je serai préparé et pas uniquement pour voir la cérémonie d’ouverture »