En ce mercredi 23 mai 2012 se jouaient les huitièmes de finale sur les courts de l’Open de Nice. A l’affiche, l’entrée en lice des quatre premières têtes de série du tournoi : John Isner, Giles Simon, Nicolas Almagro et Gaël Monfils. Si tous ont réussi avec brio cette épreuve, seul Gaël Monfils crée la surprise en chutant face au qualifié américain Brian Baker.
Dans la matinée, la tête de série numéro 1 du tournoi, John Isner, fait son apparition sur le court central du Nice LTC avec des spectateurs au rendez-vous pour voir évoluer le géant américain de 2,06m, véritable attraction de la semaine.
Comme à son habitude, c’est au tie-break que tout se joue. Face à Xavier Malisse, il s’impose en deux manches (7-6 7-6).
En quarts, méfiance pour Isner, il affrontera un métronome, Nicolaï Davydenko, relanceur exemplaire, pour une opposition qui s’annonce plus qu’intéressante.
Le programme se poursuit avec l’arrivée très attendue du niçois Giles Simon pour le match l’opposant au talentueux bulgare Dimitrov.
Face à un adversaire dangereux, Simon n’est pas tombé dans le piège qui lui était tendu, il réalise une performance de qualité en faisant preuve de beaucoup de constance, pour une victoire sur le score de 6-3 6-3.
Solide et très appliqué, c’est sans souci que le niçois se qualifie pour les quarts de finale. Au prochain tour, c’est Thomaz Belluci qui l’attend, vainqueur 6/4 6/3 d’un Ferrero bien diminué par son match de la veille.
Autre français engagé sur les courts ce mercredi, Edouard Roger-Vasselin opposé à la tête de série numéro 3, Nicolas Almagro. Si le français prend le meilleur départ et break d’entrée son adversaire pour mener 2/0, la logique sera ensuite respecté … Au final cela fait 7/6 6/4 mais le français n’a pas démérité, même, il a montré de très bonne choses à l’approche du grand rendez vous porte d’Auteuil.
Sur le court numéro 1, qui fait office de central bis, le phénomène australien s’est fait surprendre par le kazakhs Kukushkin. Même si la terre battue n’est pas sa surface de prédilection, le jeune australien a des armes à faire valoir et pas des moindres : une science de jeu remarquable, un revers tonitruant. Seul bémol, un déplacement approximatif sur terre battue.
Aujourd’hui, la ténacité a pris le dessus sur le talent. Pourtant, à seulement 19 ans, l’australien peu nouer des regrets. Il laisse filer plusieurs balles de match (4), notamment dans le troisième set, à 5/4 en sa faveur et relance complètement la partie.
S’il préfère en sourire, ce qu’il ne sait pas c’est que le match lui échappera définitivement. Pour sa première participation, Tomic est stoppé aux portes des quarts de finales. Quant à son adversaire, ce n’est pas Gaël monfils qu’il affrontera pour une place dans le dernier carré mais un joueur qualifié … Brian Baker.
La révélation Baker
Coup de tonnerre à L’Open de Nice avec la désillusion de Gaël Monfils qui sort par la petite porte dès son premier match, surpris par un étonnant qualifié, Brian Baker, 216 ème mondial.
Sur le papier, l’écart au classement ( plus de 200 places) est tel qu’il était difficile d’imaginer un tel scénario.
On fut amené à juste titre, à évoquer l’histoire atypique de ce joueur au talent immense, qui n’a pas fini de faire parler de lui.
Mais est ce vraiment une surprise ? Pas tant que ca, Gaël manque terriblement de victoires cette année. Face à lui, un joueur sorti des qualifications donc bien entré dans le tournoi.
Baker n’a pas froid aux yeux avec en prime un niveau de tennis bien au delà de son classement.
L’américain a réalisé le match parfait, pour cette seconde session en nocturne. Dès le début de la partie, le ton est donné, l’américain break d’entrée son adversaire et réalise deux jeux impressionnants pour prendre les devants 2/0. Le ton est alors donné. Monfils comprend que s’il veut s’imposer, il devra joueur son meilleur tennis.
Mené un set zéro (3/6), le public se manifeste scandant le nom du français à la moindre occasion. Dans la seconde manche, Monfils un peu sonné, reprend des couleurs. La partie est alors bien plus équilibrée.
A 4/4, Gaël sauve deux balles de break qui auraient permis à son adversaire de servir pour le match.
Baker reste impassible et ne montre rien. Dos au mur, le français réalise quelques coups d’éclat. Au tie break, « la monf’ » se procure même 3 occasions de remporter le set mais Baker joue le coup juste à chaque fois. Au final, et malgré plusieurs balles de matchs écartées, l’américain surclasse le français et s’impose 11/9 au jeu décisif dans une ambiance survoltée.
Brian Baker vient de réaliser la sensation du jour. Une victoire avec la manière qui en appellera bien d’autres. En quarts, l’attend Kukushkin, un match à sa portée…
L’Open de Nice ne réussit décidément pas au français, invité cette année par les organisateurs.
Venu sur le Cote d’Azur regonflé son capital confiance, c’est donc sans repères qu’il abordera Roland Garros.
Rendez-vous jeudi pour les quarts de finale !!
