On n’est pas passé loin d’une finale 100% française à l’Open de Nice Cote d’Azur.
Les azuréens en rêvaient, le destin en a décidé autrement. Après la défaite d’Edouard Roger-Vasselin face à Albert Montanes, le public niçois a quand même pu se consoler avec la superbe qualification de Monfils … .
Dès 14h30, la voix de Camille Pin speakerine désormais aguerrie résonne depuis le central. Le coup d’envoi du duel franco-espagnol est donné.
ERV s’arrête aux portes de la finale
Le premier à se lancer dans l’arène, c’est Edouard Roger-Vasselin opposé à Albert Montanes, ancien 22ème à l’ATP.
Jamais depuis sa résurrection en 2010, le central n’avait été aussi peu garni à ce stade de la compétition. Objectivement, il est vrai que l’affiche ne fait pas franchement rêver. Il est loin le temps des Verdasco et autre Almagro en demi- finale.
D’Edouard Roger-Vasselin, la plupart ne connaissent que le père, Christophe, Demi-finaliste à Roland Garros en 1983. Certes, le standing n’est pas le même … Quoiqu’il en soit, atteindre le dernier carré à Nice confirme bien les nets progrès effectués par le fiston depuis le début de l’année.
Les occasions ne se font pas attendre, dès le premier jeu le français à l’opportunité de faire le break et ce à deux reprises. Des occasions non converties qui condamnent ERV à courir derrière le score. Les deux hommes tiennent leur mise en jeu tout au long du set jusqu’à 5/4 en faveur de Montanes.
A ce moment-là, le français sert pour rester en vie dans cette première manche et mène même 40/0 … avant de s’écrouler. D’entrée de second set, Roger-Vasselin s’accroche et ne lâche rien. Une très belle attitude qu’il est important de souligner. Il est d’ailleurs vite récompensé dans le troisième jeu où il parvient à faire le break, enfin. Malgré une petite frayeur au moment de conclure, la première balle de set est la bonne. A genoux et le poing serré, ERV réveille le public et se relance complètement. On se met alors à croire à une possible victoire du français. Malheureusement, ce dernier passe complètement à coté de cette troisième manche et lâche prise face à un Montanes particulièrement en forme.
A 32 ans, l’espagnol est qualifié pour la finale de Nice, 6/4 4/6 6/0.
Fin de parcours donc pour Edouard Roger-Vasselin, stoppé aux portes de la finale. Dans tous les cas, le français a honoré sa wild-card. A 29 ans et dans la force de l’âge, ERV n’a pas à rougir de sa prestation et peut être fier de sa semaine. Son objectif ? Atteindre « le top 50 », un classement dont il ne s’estime « pas si loin ».
Monfils tient sa finale
Après la défaite d’Edouard Roger-Vasselin, tous les espoirs reposaient sur les épaules de Gaël Monfils. Sur le papier, l’espagnol est clairement favori au vu de ses résultats récents. Un costume de favori qu’Andujar refuse pourtant d’enfiler avant la rencontre. L’espagnol, très lucide, sait pertinemment que le classement du français n’est pas à la hauteur de son talent.
De son coté, Monfils s’attendait à « un match physique » il ne s’est pas trompé.
Aujourd’hui « la monf » a convaincu face à un adversaire redoutable. Un Gaël très inspiré et en total contrôle qui a pu compter sur un public entièrement acquis à sa cause. Le français de 26 ans est en confiance et cela se ressent. Malgré quelques passages à vide, l’actuel 109ème joueur mondial parvient à boucler l’affaire en deux sets 7.5 6.4. Une rencontre marquée par un profond fairplay entre deux «copains » qui se respectent et s’apprécient mutuellement.
En pleine reconstruction, Monfils avait besoin de retrouver le rythme lié à l’enchainement des matchs mais aussi la confiance qui était la sienne ces dernières années. C’est désormais chose faite à Nice avec sa qualification pour la finale.
Comme à chaque fois depuis quatre ans, ce sera face à un espagnol. Une rencontre à la portée de Monfils même si c’est Montanes qui l’avait emporté lors de leur dernière confrontation. C’était à Monte-carlo, il y a un mois et le français s’était incliné au terme d’un match très disputé. Il s’agira également du remake de la finale de Stuttgart en 2010. Monfils, blessé à la cheville avait du abandonner après la perte du premier set. il y a donc de la revanche dans l’air. Depuis, les choses ont bien changé … Gaël aussi.
On lui souhaite cette fois-ci de trouver la solution.
Pour la petite histoire, le parcours du français n’est pas sans rappeler celui de Richard Gasquet à la même époque il y a maintenant quatre ans. Une situation quasi identique à celle du biterrois en 2010. On se souvient que ce dernier avait entamé son retour au premier plan en réussissant le doublé Bordeaux/Nice. Espérons qu’il en soit de même pour Monfils.
Dans une interview accordée à nos confrères du Nice-matin, les organisateurs du tournoi Jean-Francois Caujolle et Pierre Albuxech n’ont pas caché leur préférence : « Si Gaël s’impose, cela aura plus de retentissement » avant d’ajouter « c’est quand même un des joueurs les plus charismatiques au monde ».
Pour cela, Il ne reste qu’une marche à franchir…