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22 novembre 2024

Présidence de la Fédération Française de Football : Duchaussoy et le Graët lancent un sprint déjà houleux!

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Le 18 juin sera une date historique pour le football français : En effet, pour la première fois le président de la FFF, la Fédération du Football Français, sera élu de manière « démocratique » après un scrutin entre plusieurs candidats. Finies les élections où le seul candidat était élu …à l’unanimité, le nouveau système mis en place, si ce n’est encore pas un scrutin à suffrage universel, est tout de même quelque chose qui a de l’allure et permet à quiconque, en ayant les caractéristiques et la capacité de rassembler les soutiens nécessaires, de se porter candidat.


fff_vote.jpg C’est ce qu’ont fait les trois candidats partants : le Président sortant, Fernand Duchassoy (68 ans), représentant particulièrement le monde amateur; le Vice-Président Noël Le Graët (69 ans), issu de celui du professionnalisme et qui fut dans le passé Président de la LFP, et enfin l’inconnu Eric Thomas, un jeune dirigeant d’un club amateur et animateur de l’Association française de football amateur (AFFA).

On pourrait les appeler, comme dans les films « western-spaghetti », le favori, le challenger et l’outsider !

Si Eric Thomas a certainement profité du nouveau règlement pour s’offrir une fenêtre de notoriété personnelle et surtout un sacré coup de pub à son journal web www.footdenbas.com, la compétition entre les deux autres candidats s’annonce rude.

En effet, le choix entre les deux hommes au profil totalment opposé est avant tout un choix de société.

Faut-il considerer la FFF comme une PME ou comme une association?
Bien sûr, avec 240 salariés et 200 millions d’euros de chiffre d’affaires, il faut des compétences de géstion qui s’apparentent avec celles du monde de l’entreprise.
Mais , du point du vue de l’ésprit, il ne faudrait pas oublier les deux millions de licenciés et tous les bénévoles qui font vivre le football au délà des contraintes économiques.

Lors de la campagne électorale , M. Le Graët (chef d’entreprise) – qui avait renoncé au dernier moment à se porter candidat en décembre quand M. Duchaussoy avait été élu- n’a donc pas attendu pour lancer les hostilités, contre son rival, ancien professeur de physique-chimie.

« Humainement, c’est un homme qui a de grandes qualités. Par contre, il a fait un autre métier que le mien toute sa vie. Il connaît bien le football amateur, les règlements. Mais je ne lui donnerais pas mon entreprise, ça c’est clair. Je crois que chacun doit être à sa place un moment, le patron économique doit être le numéro un et le leader amateur le numéro deux. Voilà! », a asséné le vice-président de la FFF, par ailleurs président fondateur de Celtigel, une entreprise agroalimentaire, pendant son agressive campagne éléctorale.

D’ailleurs son est largement indicatif de cet état d’ésprit (« L’économie au service du football amateur ») ainsi que la composition de sa liste.

L’ancien président de la Ligue de football professionnel est accompagné notamment de deux présidents de club, Alexandre Lacombe (Sochaux) et Jacques Rousselot (Nancy), ainsi que de Bernard Désumer, trésorier de la FFF et membre, comme Rousselot, de l’actuel Conseil fédéral.

Sur sa liste figurent également Brigitte Olive, responsable de la section féminine du Paris SG, et Joël Müller, directeur sportif de Metz (L2). Quatre dirigeants amateurs complètent l’équipe du N.2 de la FFF.

« Rassurer, rassembler et réformer »: c’est l’objectif du président sortant Fernand Duchaussoy, élu en décembre à la tête de l’instance,

« J’ai choisi de m’entourer d’une équipe de personnes compétentes, reconnues dans leur domaine et prêtes à s’engager avec moi pour qu’ensemble nous bâtissions le renouveau et l’avenir du football.
Toute la famille du football est réunie sur cette liste et tous sont investis et passionnés de foot. Mon fil rouge, ce sont les compétences » a répondu M. Duchaussoy et décliné sa vision de l’avenir, à savoir «rénover la Fédération» pour mieux «rassembler», renforcer les moyens des structures décentralisées (ligues, districts et clubs) et faire en sorte de faire «rayonner» le football «au-delà des terrains» via son rôle social et citoyen.
Surtout, il a répété qu’il avait «véritablement envie d’aller au bout de la réforme» initiée après le désastreux Mondial sud-africain de l’équipe de France, avec l’ambition de préparer le football français aux «années décisives menant à l’Euro 2016».

Le président de la FFF est notamment accompagné de Robin Leproux, président du Paris SG, de l’ancien gardien de l’équipe de France Bernard Lama, du président du district de Seine Saint-Denis Jamel Sandjak et de deux présidents de Ligue, Lionel Boland (Normandie) et Vincent Nolorgues (Auvergne).

Une autres liste sera également candidate, conduite au nom de l’Association française de football amateur (AFFA) par Eric Thomas, dirigeant d’un club amateur et animateur du site internet footdenbas.com, qui sera épaulé notamment par l’ancien international Michel Bibard (champion olympique en 1984).

M. Thomas n’ épargne pas les deux favoris « Je les renvoie dos à dos, ils sont de la même équipe sortante », a-t-il jugé. « La fédération est un bateau ivre qui subit la tempête, sans cap et sans capitaine. Leur deux programmes sont des déclarations d’intentions fumeuses. Avec eux, rien ne va changer ».

Finalement que de différences entre les deux candidats: le serviteur du football face à l’entrepremeur à succès, le debonnaire face au dynamique, l’amateur et le professionnel, le rond et le carré!

Le choix finale sera fait samedi prochaîn par les bulletins des 400 grands électeurs ( dont 67% issus du monde amateur et 33% celui du proféssionalisme).

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