La question est malheureusement au cœur de l’actualité ! On parle beaucoup (trop) du passé (remember 80) et du futur (mais lequel ?) mais, si on regarde l’actualité récente on ne retrouve que des faits négatifs et des déceptions (faillite du Racing Rugby Club de Nice, de la Sasp RNCA et de l’association RNCA). Alors quid de l’ovale à Nice et sur la Côte d’Azur ?
Certaines questions sont plus qu’opportunes. Pour envisager le futur, il faudrait peut-être partir d’une analyse sans complaisance du passé et du présent. Et se demander, par exemple, si le rugby a bien tout ce potentiel qu’on lui prétend ou si on ne voit pas le soleil là où il y a qu’un réverbère.
Parfois la rêvasserie est trompeuse…
En attendant, les nouvelles ne sont pas bonnes : Après la sanction infligée par la DNACG et la rétrogradation en Fédérale 3, le TGI a délibéré la mise en liquidation du club qui ne sera effective que le 18 juin.
La liquidation du club entrainera un alourdissement de sa situation sportive parce qu’ un club nouvellement constitué « devrait » ( sauf dérogation) repartir , en appliquant à la lettre le règlement, dans les séries régionales.
Un long chemin sera alors à parcourir pour les dirigeants du futur club, bien loin des ambitions de Pro D2 affichées en début de saison et en profond décalage par rapport à l’objectif de la Mairie qui aurait souhaiter un usage plus extensif du futur Stadium.
Mais, puisque on parle d’un nouveau club et de dirigeants, de qui doit- on parler ?
Parce qu’un club ce n’est pas seulement de belles idées, voir un projet bien cousu. C’est aussi des dirigeants bénévoles, des cadres techniques, des éducateurs, de jeunes et des parents qui font confiance à ceux-ci.
La Mairie a été très claire dans la forme: Elle ne financera que l’activité amateur.
Alors quid du projet Catoni-Perez (un investissement de 1,2/1,5 d’euros par ans) qui semble hors sujet vue la situation actuelle ? La caution manifeste de l’opposition socialiste à l’ancien président de Montpellier ajoute également un soupçon politique à ce dossier.
De plus, les rumeurs font état d’une position négative de la part des joueurs de l’équipe première (on parle de ceux qui ne sont déjà partis sous d’autres cieux) qui , créanciers des salaires à ce jour impayés, auraient manifesté leur désengagement pour le futur.
La nouveauté est la constitution d’un nouveau club, le Nice Métropole Rugby, qui réunit la majorité des dirigeants (parmi lesquels beaucoup sont aussi des parents) de l’école de rugby, des pratiquantes féminines et loisirs et des joueurs et entraineurs des équipes de jeunes.
Cette structure associative a pour ambition de garder en vie le rugby niçois en refusant toute liaison avec le passé et sans langue de bois: » Notre projet est celui d’un club avec une forte identité, un budget raisonnable et maîtrisé chaque année »- disent Yvan Merlino, Patrice Alba et Delphine Bechu-Gualtieri qui en sont les responsables.
La critique vise directement Tony Catoni et ses colistiers à l’origine du projet Deffins. Il est vrai que , compte tenu du bidonnage de ce plan et des conséquences catastrophiques pour le club (dissolution avec un endettement considérable), il faudra bien, un jour, que les responsabilités soient définies dans ce curieux et épineux dossier !
En conclusion, la Mairie devra rapidement se positionner quant à la validation d’un projet ou de l’autre en considérant les échéances administratives de la FFR qui ne sont pas nécessairement en ligne avec les temps de la politique et des querelles locales.
Parce que, à la vue des événements de ces dernières années, la question se pose dans toute son évidence : Y a-t-il la place pour le Rugby à Nice ?
