Le Comité d’organisation des Jeux Olympiques d’hiver 2030 n’a toujours pas de président. Plusieurs candidatures sont en concurrence après le retrait de Martin Fourcade. Les instances concernées prévoient une nomination avant l’assemblée constitutive du 18 février.
Le Comité d’organisation des Jeux Olympiques d’hiver 2030 (COJOP) peine à désigner son président. L’absence de statuts officiels et les tensions entre les sphères sportive et politique freinent la nomination. Une situation qui commencerait à inquiéter le Comité international olympique (CIO).
Le retrait de Martin Fourcade, soutenu par l’Élysée et le monde sportif, a laissé le champ libre à de nouvelles candidatures. Son profil jugé trop imposant par Renaud Muselier et Laurent Wauquiez, financeurs des Jeux, a conduit à son éviction. Depuis, plusieurs personnalités ont manifesté leur intérêt : Philippe Candeloro, Nathalie Péchalat ou encore Edgar Grospiron. Une liste qui pourrait encore s’allonger en l’absence de décision officielle.
Un cadre proche du dossier confie : « Ça devrait partir sur un trio avec Grospiron pour rassurer le CIO, Marie Bochet pour la touche féminine et un grand sportif, même issu des disciplines d’été, pour attirer des sponsors comme Tony Parker, Teddy Riner ou Laure Manaudou. »
Les modalités de désignation se précisent
Les parties prenantes de l’organisation des Jeux se sont réunies ce lundi pour définir la suite du processus. Le président du COJOP devra être désigné avant l’assemblée constitutive du 18 février.
Les représentants du CNOSF, du CPSF, du ministère des Sports, des régions concernées et du DIJOP ont rappelé les critères de sélection. Il faut appartenir au mouvement sportif, être capable de fédérer, avoir du leadership et montrer un engagement sans faille dans la tâche. L’éthique et la sobriété du projet doivent être garanties.
Par ailleurs, Gérard Holtz a publiquement exprimé son intérêt pour le poste, affirmant au Dauphiné Libéré : « j’y ai pensé quand j’ai entendu la ministre des Sports Marie Barsacq dire qu’il fallait un profil qui avait le sport chevillé au corps ! Cela m’a fait comme un éclair. » Il souhaiterait partager cette fonction avec Nathalie Péchalat.
En attendant la nomination officielle, les instances avancent sur d’autres dossiers. La création de la SOLIDEO 2030, chargée des infrastructures, est imminente. La Région Sud a voté son adhésion au COJOP. Elle prévoit un financement de 2,8 millions d’euros pour le lancement des projets. Un Parlement Régional des Jeux 2030, « Passion montagne 2050 », sera mis en place pour associer citoyens et acteurs locaux à l’organisation.
Les prochaines semaines seront décisives pour structurer le COJOP et assurer la réussite des Jeux d’hiver 2030.
