Un début de match qui va rapidement tourner à l’avantage des drômois qui voient Arnaud Combet filer entre les poteaux pour donner le premier avantage au tableau d’affichage (0-7) puis rapidement 0-10 avec une pénalité de Bart. Deux coups d’essai pour l’ouvreur niçois avec deux pénalités qui finiront leurs courses hors du cadre recherché.
Pas le temps d’aller se chercher une mousse au club house que les débats reprennent sur le rectangle laissant au marron la place du vert. On commence à se dire qu’après la défaite contre Grasse, le syndrome des gros va de nouveau jouer un mauvais tour aux hôtes.
Alors Nice décide de jouer et de jouer encore. La preuve, cette attaque qui part des 22 mètres avec un bon enchaînement de passes sur un pas parfois mais au bout du compte une interception assassine de William Boudjenah, l’ailier drômois, qui file porter « la gonfle » en terre promise (7-21).
Et ce message semble porter ses fruits aussi côté match car les niçois se sont installés dans les 22 mètres d’un Romans qui n’en termine plus de défendre. Une pénalité, une deuxième et c’est l’essai de pénalité pour anti-jeu qui est sifflé par l’arbitre en faveur des niçois. Transformation réussie et l’écart s’amenuise à nouveau avec seulement 7 petits points qui séparent le leader de son dauphin. Le combat devient plus âpre, les chocs font plus de blessés et l’arbitre convoque les deux capitaines à de maintes reprises. Rudi Dames fait admirer son talent en réussissant deux nouvelles pénalités et les azuréens ne sont plus qu’à deux petits points de l’exploit.
Il ne reste que quelques secondes à jouer et Romans semble prêt à conforter sa place de leader et se prépare à rentrer avec dans sa valise une belle performance. Pénalité sifflée contre Romans pour hors-jeu, Rudi Dames n’hésite pas une seule seconde et place l’ovale en direction des poteaux adverses situés une quarantaine de mètres plus loin. Le stade retient son souffle quand le plus niçois de tous les Sud Africains entame sa course d’élan mais la bronca monte immédiatement quand le ballon passe droit entre les barres. Nice passe devant au tableau d’affichage après près de 80 minutes de jeu (23-21). La foule exulte, le banc s’affole, les remplaçants sont sortis de la banquette et.. patatra !
Nice a gagné, Nice est premier mais c’est avant tout le rugby qui est le grand vainqueur dans une région qui mérite vraiment de retrouver le niveau des Nice-Romans d’antan… Mais ceci est une autre histoire dont les pages sont écrites par les joueurs et l’équipe dirigeante du nouveau rugby niçois.