La cabane n’est peut-être pas encore tombée sur le chien mais l’ovale niçois semble s’enfoncer, semaine après semaine, dans un marasme qui risque fort de lui être fatal. Des doutes quant à la capacité des nouveaux investisseurs de faire face aux impératifs budgetaires sont autant de raisons qui placent le RNCA en sursis juste avant de recevoir le leader de sa poule, Bourg en Bresse, ce dimanche aux Arboras.
Dans notre précédent article, nous avons cité Marc-André Doumergue, le général manager de la saison 2010-11, comme une des principales cibles des critiques de la nouvelle équipe dirigeante.
Ce même Marc-André Doumergue a tenu a réagir et donner son point de vue sur la situation actuelle. Nice Premium lui a donné bien volontiers la parole…
Nice Premium : Marc-André Domergue, quelles seraient les solutions aujourd’hui pour éviter le pire au Rugby Nice Côte d’Azur ?
Marc-André Domergue : Début juin 2011 il y en avait, le recrutement sportif était achevé (sans engager le club par les nouveaux contrats et en faisant un prévisionnel à 1,7 million d’euro, soit 20% de baisse de budget) dans la continuité de ce qui avait été fait depuis 4 ans en donnant à ce club chaque saison leurs meilleurs résultats de sa jeune histoire.
Les spécialistes nationaux de cette division en faisaient même un favori à la montée…
NP : On a beaucoup critiqué les actions de l’ancienne équipe dirigeante et vous en particulier. On sait les mauvais rapports que vous avez avec certains des hommes forts du Bureau Directeur en place. Que répondez-vous à cela ?
MAD : D’abord de quelle équipe de dirigeant parle-t-on ? Celle, sous ma direction qui a rendu au Président Baldacchino un club sain et bien géré (dixit l’inspection générale des services de la ville de Nice) et qui visiblement à susciter bien des envies, ce qui n’était pas le cas lors de ma prise de fonction.
Ou parle-t-on de l’équipe éphémère qui, en 4 mois, a réussi à faire exploser le budget en engageant le club à hauteur de 2,2 millions d’euro sans le premier centime…
Bref c’est le lot habituel des nouveaux dirigeants inexpérimentés qui prennent leurs fonctions en réalisant qu’être au pouvoir c’est dur. Ceci dit ça pourrait presque être drôle si la situation n’était pas si grave pour notre sport et notre territoire !
NP : La situation est grave mais, selon-vous, est-elle désespérée ?
MAD : Il est certain que la situation est grave, est-elle désespérée ? Je n’en sais rien, mais force est de constater que depuis que notre adjoint au sport s’occupe du dossier Rugby, depuis mai 2011, nous vivons une véritable embellie… sans parler de son choix de soutenir Monsieur Philippe Deffins plutôt qu’un autre investisseur local , patron d’une société en plein essor et en excellente santé ce qui, malheuresement, n’est pas le cas pour le premier.
Cela est le parfait reflet d’une incohérence décisionnelle au niveau municipal…mais quand on est à l’écoute des certains conseillers éminents on arrive difficilement à prendre la bonne décision.
NP : Enfin, mis à part de l’argent, que manque-t-il au RNCA pour espérer la Pro D2 et un jour le Top 14 comme le voudrait M. le Maire pour exploiter au mieux le futur Grand Stade ?
MAD : Il est plus facile de dire ce qui ne va pas que l’inverse, pour autant, le préalable indispensable à une réussite sportive, tient en ici en 4 points simples :
- Que les vieilles gloires qui n’ont jamais connues le rugby professionnel et qui sont complices de la mort du feu Racing laissent à ceux qui en sont capable la gestion du club.
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Que les autorités de tutelles redeviennent cohérentes et lucides et recommencent à œuvrer pour le bien public au travers de la réussite de notre sport.
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Que chaque personne aimant le rugby se mette autour de la table commune, et sans égo mal placé ni ambition malsaine, apporte sa pierre à l’édifice club !
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Enfin que ceux qui ont ou auront la responsabilité du club soient capables de mobiliser les forces économiques départementales autour d’un veritable projet pour le rugby azuréen.
