« Nous avons effectué une très bonne première mi-temps. La conquête y fut excellente ». Ces propos sereins sont ceux de Philippe Buchet, l’entraîneur Niçois. Ils résument le match : 15-0 à la pause. L’écart est creusé. La deuxième période fut gérée par les azuréens.
En deuxième mi-temps, la possession de l’ovale est partagée équitablement. Annonay campe plus souvent dans les 22 mètres adversaires. A la suite d’une touche à 10 mètres de l’en but, gagnée pour la première fois par Annonay, les avants enchaînent et propulsent leur troisième ligne derrière la ligne d’essai. 15 à 5 à la 46ème…
Annonay revient au score et Nice est à portée de fusil. Mais Legall, le justicier, appuie sur la gâchette et vise dans le mille (Pénalités à la 65ème et 68ème). 21 à 5. Le match a désormais son vainqueur : Nice. Annonay, dans un dernier baroud d’honneur, campe dans les 22 mètres, dans les dix dernières minutes. La défense azuréenne repousse les derniers assauts de l’adversaire.
A la 78ème minute, l’incontournable Julien Legall parachève son chef d’œuvre de match en contrant un dégagement d’Annonay. Il aplatit et transforme l’essai. Score final : 28 à 5.
Il ne reflète pas la différence de niveau entre les deux équipes. Les rugbymen ardéchois peuvent rentrer déçus de leur déplacement dans les Alpes-Maritimes. Mais durant le long trajet du retour, ils analyseront leur défaite. Ils en déduiront deux priorités : soigner la conquête en touche (aucune gagnée en première mi-temps) et scorer quand ils en ont l’occasion.
Nice a été solide. Les azuréens ont respecté les fondamentaux : conquête et conservation du ballon. Le public des Arboras les a poussé du début à la fin. Les rugbyphiles bien entendu mais aussi les supporters du Gym venus soutenir et encourager leurs camarades de l’ ovale.
Vincent Trinquat