L’organisation des premières assises du sport d’entreprise revient au CISE (conseil interfédéral du sport d’entreprise du CNOSF) en collaboration avec la délégation sport et diversité des pratiques.
Didier Besseyre (président du CISE et de la FFSE ainsi que de la Fédération Européenne Sport d’Entreprise)
» Le sport d’entreprise est appelé non seulement à évoluer mais à prendre de plus en plus d’importance. C’est un formidable challenge qui est entre nos mains.
Les assises sont un acte fondateur et toutes les contributions serviront pour la suite.»
Françoise SAUVAGEOT (Vice présidente du CNOSF, en charge de la délégation sport et diversité des pratiques.)
» La place du sport en entreprise est à réétudier parce que le monde du travail change et que le monde du sport en entreprise pourrait se développer en tant que nouveau domaine de responsabilité partagé dans la vie de l’entreprise. »
Le CNOSF veut co-construire avec les partenaires privés les contours du sport en entreprise de demain dans toutes ses dimensions.
Les premiers objectifs sont déjà :
- D’identifier auprès du réseau d’acteurs concernés les différentes modalités de développement (Enjeux, objectifs, indicateurs) de la pratique sportive en Entreprise ainsi que ses principales perspectives de développement.
- De mettre à disposition, de partager et de valoriser les bonnes pratiques notamment par l’intermédiaire du site extranet du CNOSF mis en ligne à partir du second semestre de l’année 2011.
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De proposer des outils destinés à faciliter le développement de la pratique tant pour l’entreprise et ses salariés que pour le monde fédéral (Structuration de l’offre, modalités d’intervention, critères d’évaluation etc.)
L’actualité et les enjeux du sport en entreprise
-Le sport en France est aujourd’hui est en pleine mutation.
Dans un contexte politique (RGPP, système de normalisation accrue etc.) social (condition de travail, santé etc.), démographique (gestion des âges etc.) et économique spécifique (période de crise) les conséquences pour le mouvement sportif sont nombreuses.
Les acteurs du mouvement sportif doivent en effet réfléchir, entre autre, aux multiples alternatives favorisant des relations durables et structurantes avec le secteur privé marchand.
Denis MASSEGLIA, président de CNOSF l’illustre très bien « Le sport est à un tournant : il faut considérer l’ensemble des pratiques et réfléchir au modèle sportif français, créé dans les années 60, et qui prend peu en compte la décentralisation, l’importance économique du sport, et le rôle sociétal du sport ».
La récente étude réalisée par TNS sport, Ineum et Audencia sur le système sportif fédéral Français apporte un éclairage complémentaire. C’est une nécessité pour les fédérations de s’adapter en créant de nouveaux modèles (de communication, de gestion, de partenariat) afin de répondre plus précisément aux attentes de leurs multiples partenaires.
La problématique du développement du sport en entreprise ne déroge pas à la règle. Sa reconnaissance historique (lois sur le sport de 1984 et 2000, Code du travail art L438-8) en fait un acquis social, à la fois à défendre et à développer.
Avant tout synonyme de sport de masse, il offre aux salariés la possibilité de pratiquer via l’association sportive d’entreprise ou dans certains cas via l’entreprise elle même, une ou plusieurs disciplines sportives de loisir, de détente ou de compétition.
Hors du cadre professionnel strict, il permet de nouer, de développer et de faciliter les échanges entre salariés. Si la pratique sportive est d’abord un indice de bonne santé (moins de fatigue, d’absentéisme, de stress, de tabagisme et d’alcoolisme, une meilleure récupération) il est statistiquement prouvé que les salariés impliqués au sein de l’association sportive sont souvent ceux qui s’investissent le plus souvent dans la vie de l’entreprise et participent activement à sa réussite et à sa renommée.
Une étude récente (2008) menée par le cabinet PriceWaterhouseCoopers a quantifié le retour sur investissement dans des dispositifs de sport santé proposés aux salariés au Royaume uni.
Chaque livre dépensée rapporte entre 2,67 et 34 livres par an et par salarié.
Les profondes mutations socio-économiques de ces dernières années ont bouleversé le paysage social apportant de nouvelles interrogations en matière d’activités physiques et sportives.
La réduction du temps de travail et les 35 heures mais également la flexibilité accrue, la précarisation et l’exclusion sont, entre autres, des données nouvelles à intégrer dans la diversité des réponses aux besoins des salariés.
Il est important que les travailleurs participent effectivement à l’élaboration et au contrôle de la politique sportive dans l’entreprise afin qu’ils ne soient pas de simples consommateurs d’activités.
Il faut créer les conditions dans l’entreprise pour que les travailleurs, les sportifs, leur famille et les fédérations sportives participent à la construction et à la mise en place d’une pratique spécifique, adaptée à chaque entreprise, pour le bénéfice de tous.
Enfin il est essentiel pour le mouvement sportif de rappeler l’importance qu’il attache à la vie associative et à la dynamique sociale à laquelle il contribue.