C’est reparti pour un tour. Après avoir brillamment passé une première dépression en fin de semaine dernière, Alexia Barrier est comme attendu confronté à un second épisode tout aussi important.
Depuis trois jours, on a que ce mot à la tête : dépression! Pas de panique tout va bien, le moral est bon. C’est plus la mer qui tente de jouer des tours à TSE-4myplanet. Hier après-midi donc la Maralpine fait face à de forts vents et un océan Pacifique démonté : « Ça y est nous voilà dans le vif du sujet, la dépression est là. Le Pingouin est en mode mobylette avec 4ris et TMT, le vent souffle entre 30 et 40 noeuds, la mer est formée. Je me suis fait de petites coupures aux doigts pendant une manoeuvre. Il fait tellement froid que je n’ai rien senti. Des mains de marin ! »
Alexia est solide mais attention de ne pas se laisser gagner par la fatigue. Déjà un peu après Noël, des douleurs aux poignets l’avait contraint à prendre du repos. Deux jours auparavant, la skipper confiait s’être bien reposée en ayant dormi près de 12 heures sur une journée, le tout par petites tranches de quelques minutes. Une anticipation salvatrice qui lui permet de rester en alerte pendant cette période compliquée.
En ce qui concerne ses choix, ils sont radicalement différents de ceux des concurrents à ses côtés comme Sam Davies ou Ari Huusela qui sont beaucoup plus au nord. Un endroit où les vents souflent moins forts ce qui signifie moins de vitesse. « J’ai vraiment hâte d’arriver au Cap Horn donc je vais gérer la dépression au fur et à mesure », expliquait-elle pour justifier son choix audacieux avant d’affronter la tempête. Comme annoncée, Alexia Barrier s’est bien laissé une marge de sécurité pour descendre vers la zone des glaces où le flux est légèrement inférieur.
Toujours est-il que cette option prouve son envie de refaire son retard sur les bateaux devant qui filent à vivre allure dans de meilleures conditions désormais. Encore quelques heures de galère avant de retrouver une météo plus clémente mais éternellement froide!